•  Les entreprises face aux secrets du passé


     

    A la fin du mois de septembre, la famille Quandt, richissime propriétaire de BMW, a publié les travaux d'un historien indépendant, Joachim Scholtyseck, qui écornait sérieusement l'image du fondateur de cet empire industriel.

    Günther Quandt, affirmait-il, a exploité, parfois jusqu'à la mort, plus de 50 000 travailleurs forcés pour fabriquer des armes destinées au régime nazi.

    La volonté des entreprises de mener une politique de transparence sur les années sombres de l'Occupation ne va pas de soi.

     

    Cet exemple sera-t-il suivi ?

     

    Une autre marque allemande, de prêt-à-porter, Hugo Boss, a fait appel à un historien qui vient de préciser le rôle de Hugo Ferdinand Boss considéré

    comme "le couturier préféré d'Hitler", selon la rumeur.

     

    L'étude confirme qu'il a adhéré à la politique des nazis, sans être pour autant l'unique fournisseur d'uniformes du régime. L'entreprise a exprimé sur son site ses "profonds regrets" envers ceux qui ont souffert dans l'usine dirigée par Hugo Ferdinand Boss, sous le régime nazi.

    En France, cette démarche n'est pas courante.

     

    L'entreprise face à son histoire pendant l'Occupation a longtemps été un sujet tabou.

     

    D'autant que personne, pas même l'Etat, ne peut obliger les sociétés privées à rendre accessibles leurs archives.

     

    Seuls quelques documents, comme les procès-verbaux des conseils d'administration ou les statuts des entreprises doivent être conservés.

     

    Les dossiers de carrière des salariés, par exemple, sont détruits quatre-vingt-dix ans après la naissance des intéressés.

     

    Le passé trouble de Coco Chanel dans les années 1940 vient de resurgir avec la publication, fin août, d'une nouvelle biographie de la créatrice, signée par le journaliste américain Hal Vaughan,Sleeping With the Ennemy

     

    ("Au lit avec l'ennemi", Editions Alfred Knopf, 280 pages, 27,95 dollars, non traduit).

     

    La direction de Chanel esquive la difficulté en assurant que "la maison de couture a fermé en septembre 1939.

    Il n'existe donc pas d'archives sur cette période". L'entreprise a repris son activité après la guerre.

     

    Le magazine Géo Histoire (Prisma) s'est, lui, autocensuré en renonçant à publier, dans son numéro de septembre-octobre, un article sur le passé collaborationniste de certains dirigeants de Louis Vuitton.

     

     

    Par crainte de représailles d'un très gros annonceur publicitaire ?

     

    Pourtant, par le passé, une journaliste, Stéphanie Bonvicini, avait eu accès aux archives de la maison.

     

    Son ouvrage, Louis Vuitton, une saga française (Fayard, 2004), révélait que la maison de luxe avait été la seule à pouvoir rester dans l'Hôtel du parc, à Vichy, siège du gouvernement de Philippe Pétain en 1940.

     

    L'auteure affirmait qu'Henry Vuitton, décoré par les nazis en remerciement de sa loyauté, avait fondé, avec son frère Gaston, le dirigeant du groupe, une usine pour fabriquer des bustes du maréchal.

     

     

    La direction de Vuitton (LVMH) assure que ses archives sont ouvertes - sans occulter aucune période - aux travaux des historiens et des chercheurs. Un porte-parole précise qu'une partie de la famille Vuitton, oubliée dans cet ouvrage, était du côté de la Résistance.

     

    Comme Jean Ogliastro, un gendre de Gaston Vuitton, qui a combattu sous le nom de Servien dans le réseau de Jean Cavaillès, avant d'être déporté à Buchenwald, puis à Bergen Belsen, jusqu'à la libération du camp.

    Les historiens se sont battus pour forcer la porte des sociétés.

     

    Patrick Fridenson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), souligne que les premiers travaux sur l'histoire des entreprises, à la fin des années 1960, ont été réalisés avec des archives allemandes, anglaises et américaines.

     

    L'historien britannique Alan Milward, auteur de The New Order and the French Economy ("Le nouvel ordre et l'économie française", Oxford University Press, 1970, non traduit), a publié sur ces questions bien avant les Français.

     

    "Les entreprises hexagonales n'avaient aucune envie qu'on parle de l'Occupation, même si elles s'étaient bien conduites, et l'Etat français fermait à qui mieux mieux ses archives", explique Patrick Fridenson.

     

    En 1966, la direction de Renault lui refusait d'enquêter au-delà d'avril 1936.

     

    "Le Front populaire, les grèves et les occupations d'usines étaient considérés comme une période trop sensible", se souvient-il.

     

    C'est parce que Pierre Dreyfus, PDG de Renault en 1972, a voulu lever le voile sur le rôle de l'entreprise pendant la seconde guerre mondiale qu'il a pu consulter tout le fonds d'archives, enrichi quatre ans plus tard par les documents familiaux, légués par la veuve de Louis Renault.

     

    Mais c'est finalement dans des archives allemandes stockées à Moscou, qu'il a retrouvé les minutes des entrevues entre Louis Renault et Adolf Hitler.

     

    "Aujourd'hui, nous disposons de trois fois plus d'archives qu'en 1972 mais plus le temps passe, moins il existe de témoins du passé", déplore-t-il.

     

    Le rôle des associations juives a été fondamental, tout comme la volonté de l'Etat de faciliter, en 2002, l'accès aux archives publiques sur la seconde guerre mondiale.

     

    Un groupe de recherche (GDR) du CNRS sur les entreprises sous l'Occupation, le seul du genre, a permis, de 2002 à 2009, la publication de quatorze ouvrages.

     

    Une façon de rattraper le retard important pris par rapport aux Allemands et aux Suisses. Et de dénicher quelques histoires.

     

    Pierre-Antoine Dessaux, doctorant en histoire, a découvert que le patron du fabricant de pâtes alimentaires Panzani se jouait du fisc sous l'Occupation en établissant trois comptabilités différentes : une, fort décevante, à destination des Allemands ; une autre, tout aussi navrante, à l'attention des banques ; et une troisième, fort enviable, destinée aux actionnaires familiaux...

    Hervé Joly, chargé de recherche au CNRS qui a piloté ce groupe de recherche, s'est parfois heurté au désintérêt des entreprises pour leur histoire. Un constat plus flagrant encore si, au fil du temps, elles ont été rachetées, ont fusionné ou ont changé de nom.

     

     

     

     

    La conservation de ces masses de documents coûte cher. Les archives sont parfois externalisées, stockées dans des zones industrielles, sans accès à la consultation.

     

    A chaque déménagement, des tonnes de documents sont vouées à la benne. Personne, dans les entreprises, n'était chargé de ces questions.

     

    Dominique Barjot, professeur d'histoire économique à La Sorbonne (Paris-IV), note un obstacle récent, "l'hyper-développement des services de communication, qui cherchent à façonner l'image des entreprises et n'admettent pas que des historiens fassent leur travail".

     

    L'accès aux informations est souvent plus simple au sein des entreprises qui ont rompu avec les familles fondatrices ou sont devenues publiques, comme Saint-Gobain ou Pechiney.

     

    A chaque entreprise, son histoire et sa façon d'y faire face.

     

    Chez Rhodia, une équipe de salariés motivés a pris l'initiative de classer les archives historiques.

     

    Chez Peugeot, la direction a mené un travail exemplaire de transparence.

     

    Aujourd'hui, les Archives de France, département du ministère de la culture, ne recensent toutefois que 28 fonds historiques d'entreprises (dont Air France, Allianz, ArcelorMittal, la Banque de France, BNP Paribas, EDF, France Télécom, Lafarge, La Poste, la RATP, Saint-Gobain, Sanofi-Aventis, la Société générale, la SNCF ou Total).

     

    Selon Dominique Barjot, "les entreprises ont du mal à ouvrir leurs archives quand elles étaient divisées sous l'Occupation".

     

    Dans le secteur du bâtiment, il a eu, pour ces raisons, "carte blanche de Vinci" mais plus de mal avec une filiale de Spie, Drouard .

     

    Le comportement des individus - et leurs affaires avec les occupants - choque toujours aujourd'hui, alors que "la collaboration de la part des entreprises est mieux admise qu'il y a vingt ans. Au prétexte qu'elles étaient forcées d'obtempérer", dit-il.

     

    Dans les groupes de chimie, aluminium, caoutchouc ou de charbonnages, les contrats de livraison aux Allemands ont pu être retrouvés dans les archives publiques, témoigne Michel Margairaz, professeur à Paris-VIII-Vincennes. Il a aussi travaillé sur plus de 120 entreprises spoliées pendant la guerre grâce aux archives du Commissariat aux questions juives.

    Le cas de L'Oréal est instructif.

     

    Les écrits antisémites d'une rare violence, signés par Eugène Schueller, son fondateur, sont connus de longue date, comme son soutien à la Cagoule, l'organisation d'extrême droite d'Eugène Deloncle.

     

    Seul l'historien Jacques Marseille a décortiqué les archives du géant des cosmétiques, pour son ouvrage sur le centenaire du groupe, paru en 2009 (L'Oréal 1909-2009, Perrin).

     

    Mais les archives des banques, celles de l'ancien département de la Seine ou de la Bibliothèque nationale de France (BNF) l'ont davantage éclairé sur ces sujets sensibles, que celles de L'Oréal.

     

    Le passé est parfois long à resurgir.

     

    Il a fallu attendre 1992 pour qu'un colloque sur la SNCF mette à mal l'image de grande résistante forgée par l'entreprise publique.

     

    Depuis, elle a été accusée d'avoir convoyé, dans 74 trains, 76 000 juifs, français ou étrangers vers des camps d'extermination.

     

    Fin 2010, un accord de partenariat a été signé avec le Mémorial de la Shoah pour développer des recherches historiques.

     

    Candidate à l'exploitation de futures lignes TVG en Californie et en Floride, la SNCF avait été mise en cause par les élus de ces Etats américains pour n'avoir jamais présenté ses excuses ni payé de réparations aux déportés et à leurs familles.

     

     

    Contrairement aux sociétés d'assurance, les banques ont ouvert leurs archives sous l'impulsion de Jean Mattéoli, gaulliste de gauche et ancien déporté qui avait engagé, en 2000, un travail de fond sur leur rôle pendant l'Occupation.

     

    Roger Nougaret, archiviste de formation passé du

    Crédit agricole à BNP Paribas, assure que

    "l'Occupation est une période assez bien connue dans les banques".

     

    Depuis 1951, des historiens étudient les spoliations des biens des juifs par les 106 établissements bancaires recensés en France pendant la guerre.

    Pourtant, les portes entrebâillées sont promptes à se refermer. Certaines entreprises affirment redouter des tentatives d'espionnage industriel et hésitent à ouvrir leurs archives à des étudiants étrangers, notamment chinois, souligne Dominique Barjot.

     

    L'exemple suisse est encore plus éloquent : une commission indépendante d'experts (CIE) a eu carte blanche - et obtenu la levée du secret bancaire - pour étudier, entre 1996 et 2001, les relations entre les entreprises suisses et l'économie allemande pendant la guerre.

     

    Pendant cet âge d'or, 25 études ont pu être réalisées.

     

    Mais la CIE a été dissoute fin 2001 et cette initiative n'est plus qu'un souvenir dans un pays toujours jaloux de ses secrets.

     

    Nicole Vulser


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/07/les-entreprises-face-aux-secrets-du-passe_1599955_3234.html#xok0eHLbzYEdPbAY.99


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  • LOUIS VUITTON, UN SILENCE ORDINAIRE

     

    Louis Vuitton, c'est une histoire ordinaire.  Faite de lâcheté, de travail acharné, de sacrifices, de silence, de mépris, de haine. Haine entre un fils et son père, haine entre les Vuitton et Bernard Arnault qui prit le contrôle de l'entreprise en 1989 "en y entrant avec l'air d'un premier communiant", comme le dira avec amertume Henri Racamier (alors propriétaire de LVMH).

    Je croyais tout savoir de Vuitton jusqu'à la lecture de "Louis Vuitton, une saga française".  L'auteur, Stéphanie Bonvicini, est journaliste. Elle a rassemblé une somme incroyable de témoignages, compulsé les archives de la Maison, fouillé dans  les bibliothèques municipales et les registres des mairies, remontant le fil de la famille Vuitton depuis 1821 jusqu'à son rachat par Bernard Arnault. En 1989, celui-ci en fit la pierre angulaire du géant LVMH que l'on connaît tous.


    Louis Vuitton
     

    Ce livre raconte d'abord Louis Vuitton. L'exposition De Louis Vuitton à Marc Jacobs présentée aux Arts Décoratifs mettait en avant les évolutions de la toile et les innovations du fondateur mais pas du tout sa personnalité. Ici l'auteur parle de l'homme, de ses enfants, de la façon dont une famille ordinaire s'est inscrite dans l'histoire de son pays jusqu'à en devenir un symbole.

    Qui est Louis Vuitton ? Un travailleur acharné, parti de rien. Arrivé à Paris à l'âge de 16 ans, après avoir parcouru des centaines de kilomètres à pied, Louis Vuitton se place comme apprenti chez Monsieur Maréchal, layetier-emballeur. Au XIX° siècle, ces artisans confectionnent des caisses en bois blanc sur mesure, dans lesquelles les élégantes emmènent leur garde-robe, voire leur maison! Manteaux, brosses, chapeaux, robes à tournures, carafe de parfum, chaque objet a son écrin pour voyager de Paris à Deauville, de Lyon à Moscou. Soigneux, discret, Vuitton devient l'emballeur favori de l'impératrice Eugénie.

     


    En 1854, encouragé par sa femme Emilie, il monte sa propre maison. Auréolé du prestigieux titre "d'emballeur impérial", Louis Vuitton a la confiance d'une clientèle choisie. Son idée de génie est de passer de la caisse à la malle et de transformer un objet laid et jetable (une caisse de bois) en objet durable, pratique et élégant. Jamais il n'a sacrifié la technique ou l'esthétique. Il voulait allier les deux.
    Sa formation de menuisier lui a permis de trouver des bois plus légers, des structures plus résistantes aux intempéries et aux chocs. 

    La plus grande partie de l'ouvrage remet en perspective avec l'époque les perfectionnements apportés par Louis Vuitton aux malles et bagages : de 1850 à 1900, la vision du fondateur est inspirée par l'énergie économique du Second Empire, l'avènement du tourisme, le changement des modes de consommation (l'arrivée des grands magasins) et les nouveaux moyens de locomotion : automobiles, transatlantiques, trains express. Chaque modèle est adapté à un besoin émergeant : les dessus plats permettent d'entasser les malles, les sacs souples de transporter le linge sale ou les affaires de nuit, etc.


    L'auteur relie aussi le destin de Louis Vuitton à celui de Worth et Goyard. Louis Vuitton seul n'aurait pas été grand chose. C'est grâce au soutien de Worth et à l'émulation avec d'autres concurrents qu'il a pu se démarquer en innovant constamment. Dès qu'un autre maletier proposait un nouveau modèle, Vuitton renchérissait. On peut dire qu'il a placé la Recherche et le Développement au coeur de l'entreprise.

    Malheureusement, Louis Vuitton pense toute sa vie vers un but qui devient presque obsessionnel : assoir sa suprématie ou plus exactement, celle de son nom, puisque lorsqu'il vend (sic!) son entreprise à son fils, il exige que celui-ci garde comme nom commercial "Louis Vuitton". Pas Vuitton, ni Vuitton et Fils, mais Louis Vuitton.

    Et là, l'histoire devient triste. Obnubilé par son objectif, Louis Vuitton n'a vu ses enfants qu'à travers l'entreprise.

     

    Son fils Georges mènera toute sa vie une guerre larvée pour exister, lui aussi, et partager sa vision personnelle.

     

    Les générations suivantes conserveront cette ambition du nom au-dessus de tout. L'omniprésence du logo chez Vuitton n'est pas dicté que par le marketing : il découle aussi de cette propension à vouloir exister.

     

    Ils ont le souci extrême de satisfaire leurs clients mais pas par empathie : par fierté, pour qu'on ne disent pas qu'ils ont manqué.

    C'est ce terrible manque d'amour qui m'est resté dans la bouche quand j'ai refermé le livre. L'écriture de Stéphanie n'y est pour rien : à aucun moment, elle ne prend parti et on la sent plutôt admirative de cette saga industrielle. Même lorsqu'elle évoque le Vuitton des années noires, elle reste extrêmement neutre.

    Et nous voilà face au vilain petit secret de la maison.

     

    J'ai toujours été intriguée par le silence sur les années 1935 à 1945 chez Vuitton :

     

    jamais la Maison ne parle des années 40 ni ne présente

    aucun modèle de cette époque.

     

    Etonnant trou noir, pour une entreprise qui vante son indéfectible innovation.

     

    Elle aurait donc stagné pendant 10 ans ?

    Au contraire, elle s'est diversifiée.

     

    S'installant à Vichy, les Vuitton travaillent pour Pétain.

     

    Toujours accrochés à leur nom, ils sont prêts à tout pour garder le haut du pavé pendant la Guerre.

     

    Ils y parviennent si bien que Henry Vuitton est décoré de la francisque en 1942.  

    L'histoire pourrait s'arrêter là car les entreprises ayant collaboré de près ou de loin avec le régime de Vichy et / ou les Nazis ne se comptent plus, mais peu d'entre elles mettent autant d'énergie à le cacher.

     


    En 2011, Médiapart et Arrêt sur Image dévoilent que LVMH a fait pression via la régie publicitaire du groupe Prisma sur les journalistes de ... Géo Histoire pour censurer un dossier de 5 pages  consacré à la collaboration économique.

     

    Extrait :

    "Lorsque Philippe Pétain installe son gouvernement dans les murs de l'hôtel du parc, à Vichy, toutes les enseignes de luxe qui, comme les joailliers Van Cleef & Arpels, y tiennent boutique, en sont chassées.
    Toutes, sauf une : le bagagiste Vuitton.
    La maison, fondée en 1854 par Louis Vuitton et mise à la mode par l'impératrice Eugénie (l'épouse de Napoléon III), est, en 1940, dirigée son petit-fils Gaston. Ce dernier demande à son frère aîné Henry d'afficher de façon claire sa fidélité au nouveau régime afin d'assurer la pérennité de la marque. La maison Vuitton va ainsi fabriquer, dans des ateliers expressément constitués à cette fin, des objets à la gloire du maréchal Pétain et notamment 2500 bustes officiels. Henry Vuitton entretient par ailleurs de fortes amitiés avec les officiers de la Gestapo. Il est même l'un des rares industriels à être décoré par les nazis, en remerciement de sa loyauté. Une cérémonie durant laquelle les officiers de la SS et de la Wehrmacht arborent des uniformes dessinés par un tailleur de Metzingen, un certain Hugo Boss, et confectionnés par des déportés et des travailleurs du STO".

    OK. Ca fait un peu désordre.

     


    Dans une interview à The Guardian, Stéphanie Bonicini explique qu'elle a d'abord reçu la pleine coopération de la firme quand elle leur a présenté le projet de son livre, LVMH lui proposant même de la soutenir pour une diffusion en anglais et en japonais. 

     

    Mais lorsqu'elle approche des activités durant la guerre, le ton change ; on lui dit que les documents de la société pour les années 1930 à 1945 ont été détruits dans un incendie.

     


    Louis Vuitton a établi une véritable chape de plomb sur son histoire. 

     

    Publié par Fayard en 2004,Louis Vuitton une saga française a subi en France un boycott total de la presse (excepté le Canard Enchaîné).

     

    L'auto-censure est telle que Michel Zaoui, alors porte-parole du CRIF, n'apprend l'existence de l'ouvrage que par la presse étrangère.

     

    Avec un peu d'amertume, il dit que ce qui le choque le plus, ce ne sont pas les faits rapportés mais le silence des médias hexagonaux. Et conclut, désabusé : "que voulez-vous, c'est la presse française".

     


    Bien qu'il soit certainement l'un des plus exhaustifs sur l'histoire de Vuitton (et sans doute à cause de cette exhaustivité), le livre de Stéphanie a également été censuré en 2010 de la librairie du Musée Carnavalet lors de l'exposition "Voyage en Capitale", organisée entièrement par Vuitton, ne présentant que des objets Vuitton... La chose a fait grincer certaines dents, l'utilisation d'un musée public à des fins de communication gênant un peu les puristes.

     


    Comme le précisent avec beaucoup de bon sens Stéphanie et Michel Zaoui, le passé de Vuitton n'a plus aucun rapport avec la maison actuelle. Personne ne pense à organiser un boycott et le craindre, c'est faire peu de cas de l'intelligence des clients ; c'est même douter du pouvoir d'attraction de ses produits. Personne ne boycotte Chanel, Hugo Boss, Renault ou Wolkswagen. L'attitude de LVMH manque cruellement d'élégance. Si Louis Vuitton a des choses à se reprocher, il serait plus sain d'assumer son passé et de s'en excuser en créant, par exemple, une fondation pour les victimes du nazisme.

    Bizarrement, cette histoire n'est pas remontée à la surface lors du scandale Galliano mais elle explique peut-être certaines choses. Les journalistes s'étaient alors fait un plaisir de racler les fonds de tiroirs pour ressortir tous les collabos de service : de la nièce de Christian Dior (aucun rapport avec la choucroute, Christian Dior n'étant pas sa nièce) à Hugo Boss en passant par Coco Chanel (dont la Maison Chanel ne nie pas l'antisémitisme viscéral, puisque les propriétaires en ont été les premières victimes). Mais de Gaston et Henry Vuitton, collaborateur actifs et décorés, nenni.Ou comment on gratte le fond des tiroirs pour éviter d'ouvrir les placards...

    Sources :
    Censure dans la presse - Arrêt sur Image
    The Guardian
    Scandale Vuitton au musée Carnavalet Louvre pour Tous

    Louis Vuitton, une saga française - de Stéphanie Bonvicini. 364 pages, 22,30 € - 


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  • 1940s Fashion

     

    Copyright © AFP / Lapi / Roger-Viollet

     

    Les années quarante

    Le début de la Seconde Guerre mondiale a changé la face du monde.

     

    Avec leurs maris parti au front, les femmes ont du subvenir aux besoins de la famille en travaillant.

     

    Le travail des femmes a eu un grand impact sur la mode de l’époque.

    Après des décennies d’opulances, de libertés, et décadence, un sentiment de responsabilité et de conscience sociale est né auprès de ces dernières. Frappant ainsi le monde de la mode, et les poussant à créer des vêtements utiles et moins extravagants.

      

      

    Art et Culture

    La musique des années 40 avait pour but premier de distraire et d’encourager les gens durant cette période de guerre.

     

    Le style musical le plus courant était de « Big Band », et la liste des musiciens célèbres de l’époque comprenait Benny Goodman et Count Basie.

     

    La musique des années 40 a influencé plusieurs genres musicaux notamment le « Rock & Roll ».

    A la mort de Georges Vuitton en 1936, Gaston-Louis Vuitton prit le contrôle de l’entreprise.

     

    Durant l’occupation allemande , Louis Vuitton a collaboré avec le régime de Vichy française dirigé par le Maréchal Pétain et les nazis.

     

    Ceux-ci qui étaient responsables de la déportation des juifs français vers les camps de concentration allemands.

     

     

    Louis Vuitton a montré son support en ouvrant une usine dont le seul but était de produire des produits glorifiant le gouvernement de Pétain, ce qui permit à l’entreprise d’augmenter ses revenus.

     

     

    Helmut Newton était un photographe de mode austr / allemand connu pour ses photographies en noir et blanc.

     

    Au cours des années quarante, ses œuvres sont apparues dans de nombreux magazines de mode tels que Vogue,

     

    Jardin des Modes,

     

    Elle, la Reine, ou encore Marie-Claire…

      

    Le Rationnement

    Le rationnement a été introduit afin d’assurer une juste indemnité aux citoyens britanniques.

     

    Le fait de rationner la nourriture, les vêtements ainsi que les chaussures, a forcé les femmes à ne porter uniquement ce qu’elles avaient déjà dans leur garde-robe.

     

    En 1942, le gouvernement britannique a introduit une loi en vertu du Décret de vêtements civils, qui interdisait l’embellissement les vêtements à la vente.

     

    De ce fait, le gouvernement voulait soutenir un style modeste et utile, encourageant l’usage de plis, de poches, de boutons…Tout acte contraire à ce décret était considéré comme illégal et anti-patriotique.

     

     

    1940s Fashion

      

      

    Les Formes et Silhouettes

    Comme le rationnement a frappé à plein fouet, il ne restait plus que quelques alternatives notamment les robes bon marché. L’idée de vêtements fonctionnels est devenue essentielle, cela c’est notamment observé dans le choix de tissus simples.

    Les moyens de transports ont changé, les gens favorisaient plus souvent les bicyclettes, ce qui conduit les femmes à porter des jupes plus de plus en plus courtes et moins restreinte.

     

    Le costume est devenu également très populaire parmi les femmes de cette époque.

     

    Celui-ci était tellement répandu, qu’il a même été acceptable pour les mariées de le porter.

     

    Cela est du à son aspect fonctionnel en raison de la nécessité d’une tenue de travail. Les chaussures à talons plats étaient portées avec des vestes à épaulettes carrées qui ressemblaient à la coupe d’un uniforme.

     

     

     

    1940s Fashion Modèle "New Look" de Christian Dior (1905-1957)

      

      

    A la fin de la guerre, les femmes voulaient s ‘éloigner de l’austérité de cette période sombre et cette évasion incluait également les vêtements associés à celle-ci. Christian Dior a annoncé la fin du rationnement en insistant sur l’excès de matériaux et en utilisant des tissus somptueux. Un choix qui s’est avéré très audacieux pour l’époque.

    Le « New Look » de l’été 1947 mettait en avant diverses parties de l’anatomie de la femme tels que le buste, la taille et les hanches réaffirmant ainsi les courbes et la sexualité féminine.

     

    Le style consistait à des jupes amples en crinoline portées avec des jupons en tuile.

     

    Les vêtements quand à eux étaient souvent à bases de matière légère à tels point qu’ils flottaient, ceux-ci étaient portés avec des bustiers.

     

    La veste centrée près du corps était conçu pour aller avec la jupe longue mais elle était également portée avec une jupe droite arrivant au demi mollet.

     

      

    Accessoires 

    1940s Fashion Piscine Molitor

      

      

    En opposition avec le principe des vêtements fonctionnels, les années quarante ont vu l’apparition du bikini moderne.

     

    Celui-ci est inventé à Paris, par le couturier Jacques Heim et l’ingénieur Louis Réard. Ce nouveau maillot de bain était composé de deux pièces.

     

    En mai 1946 il fut élu «le plus petit maillot de bain” au monde.

     

    Réard le nomma le «bikini», à partir à l’île du même nom connue pour avoir été un lieu d’expérimentations atomique. En effet, l’ingénieur pensait que ce nom reflétait bien le style provocateur et révélateur de ce maillot et que celui-ci avait le pouvoir de provoquer des chocs semblables à ceux d’une bombe atomique.

    Réard a modifié le style du maillot en diminuant le bas, il créa ainsi le premier bikini string. Néanmoins, il eut des difficultés à trouver un modèle et a été contraint d’engager une danseuse nue pour porter ses créations.

    Les chaussures de style «Mannish » sont apparues pour des raisons pratiques et sont devenues de plus en plus populaires chez les femmes.

     

    Les turbans étaient des accessoires utiles pour les femmes, celles-ci les utilisait comme un dispositif de sécurité pour travailler dans les usines mais aussi comme un moyen de cacher des cheveux en désordre.

       

    Le savoir-faire

    Avec l’arrivée du rationnement, le gouvernement a encouragé une politique du «savoir-faire».

     

    Celle-ci consistait essentiellement à réutiliser les vêtements qui étaient déjà la votre garde-robe et les mettre aux gouts du jour.

     

    Les femmes qui savaient coudre avaient la capacité de créer de nouveaux habits à partir de rien.

     

    En effet, celles-ci utilisaient des couvertures, des manteaux et des taies d’oreiller qu’elles coupaient et retravaillaient afin de créer un nouveau vêtement.

    Due au fait que les bas collants se faisaient rares, les femmes dessinaient alors l’arrière de leurs jambes avec l’aide d’un eyeliner pour recréer l’effet des collants. Le tricot était également très encouragée chez les femmes, à tel point que le gouvernement distribuait gratuitement des patrons afin que celles-ci puissent tricoter pour les troupes, soutenant ainsi l’idée que chacun pouvait apporter sa part.

     

     

    zoot Fashion 1940s

     

    zoot Fashion 1943

      

    Vêtements pour Homme

    Inspiré directement des « Big Bands », les costumes « Zazou » ou « Fantaisies » étaient très en Vogue durant les années 40.

     

    Ceux-ci étaient composés d’un pantalon large taille haute et d’une longue veste.

     

    Le Tricot était également populaire notamment auprès des hommes, dont les pulls étaient assez voyant grâce à leurs imprimés vifs.

     

     

      

      

    Les Icones

    Les stars du début des années quarante avaient un look simple et net. Bette Davis était une icône qui connue pour son interprétation de personnages antipathiques. Elle était l’une des actrices les plus célèbres de l ‘époque, réputée pour sa personnalité énergétique. Rita Hayworth également connu la gloire au cours des années quarante avec des films comme “Cover Girl” et “Ce soir et tous les soirs”. S’établissant ainsi au statut de sex-symbol et de pin up girl.

     

     

    19040s Fashion Robe de Cristóbal de Balenciaga

      

    Les Créateurs

     

     

      

      

    Claire McCardell

    Claire McCardell est une créatrice de mode proéminente du 20ème siècle. Elle est créditée pour avoir participé à l’orchestration du «Look américain». En véritable pionnière, elle a su créer un cadre confortable, en développant l’aspect pratique du style sportswear.

     

    Elle a déclaré:

     

    «Je viens d’un pays où règne la production de masse, où chacun a le droit d’être à la mode ». Inspiré par les vêtements masculins et usés, elle avait l’habitude d’utiliser de tissus basiques et était une grande partisane de la démocratisation de la mode.

      

      

    Charles James

    Charles James est considéré comme le premier couturier américain. Connu pour l’esthétique distinguée de ses vêtements, ses créations étaient de vraies œuvres d’art. De 1942 à 1945, il a collaboré avec Elizabeth Arden en exposant ses créations de haute couture dans son salon. Sa collection la plus marquante a été montrée en 1947 à Paris. Christobal Balenciaga le décrit comme : ” Le meilleur couturier au monde et le seul a avoir établit la couture en une forme d’art à part entière ».

      

      

    Guccio Gucci

    Lors de son séjour à Londres, Guccio Gucci a travaillé dans l’Hôtel Savoy en tant que maître d’hôtel. Impressionné par les bagages luxueux et sophistiqués des clients, ce dernier développa très vite un intérêt pour la maroquinnerie. A son retour à Florence en 1920 , il ouvrit un magasin et y vendit de la maroquinerie de style classique.

    Il gagna sa réputation de qualité, grace à l’expertise des ouvriers qu’il avait embauché. En 1938, élargie sa compagne et s’installe à Rome, ouvrant ainsi son premier magasin de vente au détail. Au cours des années quarante, il a créé le symbole emblématique de Gucci base sur l’emboîtement de la lettre G qui est toujours le logo emblématique de la marque.

     

     

    1940s Christian Dior

     

      

      

    sources

    D.R.

    http://un-certain-regard.eklablog.com/mode-1940-c1119553

    http://www.catwalkyourself.com/fr/fashion-history/1940s-1950s/

     


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    Durant la seconde guerre mondiale en France, on assiste à une pénurie de vêtements (d’ailleurs, c’est un manque global, pas uniquement vestimentaire).

     

     

    Il faut aussi savoir qu’en octobre 1940 a été créé un comité d’organisation du vêtement qui permettait de répartir les textiles.

     

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    La même année, le cuir est lui aussi soumis à une réglementation très sévère alors qu’il est énormément utilisé, ne serait-ce que pour les chaussures.

     

     

     

    D’ailleurs peu de temps après, les chaussures aux semelles trop épaisses seront interdites, il en va de même pour les grands sacs en cuir, et les ceintures se voient imposer une largeur maximale (de 4cm).

     

     

     

    La restriction vestimentaire la plus connue est sans doute celle qui a touché les bas de soie.

     

    On se les procurait grâce à des bons donnés par la mairie.

     

    1940s Fashion: The Decade Captured In 40 Incredible Pictures | Marie Claire:

     

     

    Ce bon permettait d’en avoir une paire par personne.

     

     

     

     

    Comme les bas étaient un élément indispensable dans la garde robe d’une femme de l’époque, il a fallu ruser.

     

    C’est la parfumerie Elisabeth Arden qui a trouvé la solution :

    elle a inventé une lotion pour se teindre les jambes et également un crayon afin de dessiner le trait derrière la jambe caractéristique des bas de soie de l’époque.

     

     

     

     

    La haute couture est également touchée.

     

    Elle ne doit produire que 100 modèles et doit changer les matières qu’elle utilise. Du fait de l’arrêt des importations, il n’y a quasiment plus de coton et de laine. C’est la raison pour laquelle les couturiers se tournent vers des matières jusqu’ici peu utilisées, comme la viscose par exemple.

     

     

     plis côté hanches modèle à gauche:

    Cette utilisation de nouveaux textiles se poursuivra bien après la guerre, jusqu’aux années 60.

     


    Pour remplacer le cuir, ils utilisent le caoutchouc ou la paille tressée entre autres.
    Aussi, les créateurs doivent récupérer les fils sur d’anciennes tenues pour pouvoir en faire de nouvelles.

     40's knit hat & gloves pattern. Possibly 40's. the hats were really interesting then.:

     

    Mais la réglementation est très stricte : en avril 1942, les créateurs n’ont plus le droit de créer de pantalons à revers, de vestes à soufflets et ne doivent pas dépasser une certaine taille pour les ourlets.

     

    Quelques temps après, c’est la création de vestons et de blouses à col marin qui est interdite.

    1943

    Glamour December 1943. Reminds me of the one fancy dress Peggy wore in Captain America. So beautiful!:

    Pour obtenir de nouveaux vêtements, les hommes et les femmes avaient des cartes de points textile qui fonctionnaient de la même manière que les tickets de rationnement pour la nourriture.

     

     

    Pour avoir de nouveaux vêtements, il fallait en avoir besoin.

     

    Il y avait d’ailleurs une liste au-dessous de laquelle une femme avait le droit d’aller en demander : deux robes, deux tabliers, un imperméable, deux paires de gants d’hiver, un manteau d’hiver, trois chemises de jour, deux combinaisons, trois culottes, six paires de bas, six mouchoirs.

     

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    1940 Kodachrome Color | Vintage kodachrome 1940s via javfutura flickr.cim:

    Les magazines féminins

    (comme Le petit écho de la mode ou Marie-Claire)

     Afficher l'image d'origine

    ont joué un grand rôle pendant la guerre puisqu’ils donnent aux femmes des conseils comme par exemple de choisir des vêtements qui durent plus d’une saison ou bien encore de faire des robes elles-mêmes avec plusieurs morceaux de tissus récupérés

    (c’est d’ailleurs à cette époque que se développe les marchés aux puces!)

     

     Lovely lady looking great in a turban. 1940s:

    La mode masculine est autant (voire plus) touchée que la mode féminine.

     

    A cause des restrictions textiles, les costumes sont privés de plis, soufflets, empiècements… et le pantalon n’a plus droit qu’à une seule poche.

     


    On voit alors naître la mode du Zazou

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    (inspirée du zoot suit qui est afro américain) :

     

    des vestes beaucoup trop grandes avec des pantalons serrés au dessus de la cheville, cravate et soquettes blanche.

     

    Bien que le secteur de l’habillement ait donc été très touché, le gouvernement met quand même en avant une mode, celle du tailleur très structuré et très sobre, qui n’est pas sans rappeler les tenues militaires de l’époque.

     

     1940’s:

    Le contexte de l’Occupation change les attentes que l’on a d’un vêtement. C’est à présent le côté pratique qui l’emporte sur les autres

     

    (en effet, pour les femmes il y avait énormément de déplacements à vélo par exemple).

     

     MODE sous l'occupation - Années 40:

    Mais le gouvernement va encore plus loin que le fait de lancer une mode, il l’utilise comme moyen de propagande.

     

     

    Et c’est un accessoire très précis qui est utilisé à cette fin : le foulard.

     

    Colombet (un soyeux lyonnais réputé) sort une collection de foulards intitulée « les carrés du Maréchal » et même la maison Hermès sort le foulard « Retour à la terre ».

     

    (voir image ci-dessous)

     

     

    Les semelles en bois sont à la mode en ce qui concerne la chaussure.

     

    Cette mode s’étend jusqu’en zone libre, là où les restrictions sont moins importantes. Les créateurs inventent des chaussures en différentes matières comme le feutre, la paille… et une petite exposition a lieu le 14 juillet 1941 afin de faire connaître ces créations au public.

     

     

     Jeunes femmes dans la rue, années 40  © le chronoscaphe:

    C’est ainsi que l’espadrille notamment rencontre un grand succès pour l’été.

    Le sac à main lui aussi connaît un grand changement : les grands sacs se voient munis d’un compartiment pour dissimuler un masque à gaz et les sacs en bandoulière connaissent un grand succès en raison du fait que nombreuses sont les personnes obligées de se déplacer à vélo.

     

     Trois jeunes femmes à la mode, années 40:


    Par ailleurs, 

     

    Le plus connu est sans doute le chapeau bibi qui a tout d’abord été porté vers le front, puis à l’arrière de la tête pour finir par avoir une taille démesurée.

     

     

     

     

     

     Afficher l'image d'origine

    sources

     

    http://les-falbalas-de-mademoiselle-rose.com/2013/09/la-mode-sous-loccupation.html

     

     

     


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  • Modes et Travaux - Novembre 1942

     
     1942    En pleine période de guerre, la mode reste vivante.Une belle couverture, signée Mourgue, dont le ciel très assombris fait le parralèle avec les angoisses de cette période troublée.  In the middle of the second world war periode, fashion is still alive in france.Here is a beautiful cover, signed by Mourgue, with a very dark sky, picturing the many fears of this troubled period.   
    Dessin, drawing by Mourgue 1942   
     Collection Haute Couture 1942 Croquis de mode, tenues par Anny Blatt, Madeleine de Rauch, Jacques Heim, Jacques Fath, et Raphael   
     Collection Haute Couture 1942Croquis de mode, tenues par Maggy Rouff, Worth, Lanvin, Lelong et Paquin



    Croquis de mode 1942 signés MLMRobes  drapées et tailleurs pour l'après midi.
    1942 Fashion illustrations, signed by MLM.
    Evening draped dresses and suits.



    Manteaux et tailleurs d'automne. Croquis de mode1942 signés MLM.
    Automn coats and suits. 1942 fashion illustration signed MLM




    Superbes redingottes, style demanteaux très  à la mode pendant les années de guerres.
    Croquis de mode 1942 pour patrons couture.
    Wonderful redinottes, very fashionable coats style during the war years.
    1942 fashion illustrations for couture patterns.





    Croquis de mode 1942 pour patrons de chemisiers et de tailleurs.
    fashion illustration for tops and suits patterns in  1942


     
     
     
     
     
     
    Conseils pour agrémenter les robes avec des motifs matellassés.
    Piece of advice to embelish dresses with quilted patterns. 
    Patrons mode et travaux 1942
     
     
     
     
     
    D'autres conseil pour agrémenter une ancienne tenue par des broderies de coton.
    Other advices to embellish une old outfits by coton embroideries
    Patrons modes et travaux 1942.
     
     
     
     
    Tenues pour jeunes filles, croquis de mode pour patrons 1942
    Outfits for  1942 teenager girl patterns.
     
     
     
     
     
    Confort et elegance pour la maison, la coupe de ces tenues d'ingérieur est aussi belle que celle des manteaux et des vestes de tailleur.
    Patrons pour tenues d'intérieur 1942.
    Cosy and elegant garment for staying at home. Those are the same beautiful cut as the regular coats and suits.
    Pattern 1942
     
     
     
    Patron 1942 pour un pull et un cache coeur.
    1942 patterns for a some pullovers.
     
     

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