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    L’historienne américaine Tilar Mazzeo a pu accéder à des archives secrètes françaises, allemandes et américaines touchant l’histoire du palace de la place Vendôme durant la Seconde Guerre mondiale.

    Dans les suites et les salons d’apparat d’opulente splendeur voisinaient les officiers de la Wehrmacht, des collabos, des espions et des privilégiés de la jet-set qui ont été épargnés par le conflit armé.

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    Avec 15 place Vendôme: le Ritz sous l’Occupation, l'historienne américaine Tilar Mazzeo nous offre un livre-document truffé de révélations qui éclaire de façon crue cette période dramatique de la Seconde Guerre mondiale à Paris.

     

    Contrairement à certains grands hôtels de la capitale, le Ritz est resté ouvert pendant l’Occupation car les propriétaires, César et Marie-Louise Ritz, leurs associés et les cadres étaient suisses, c’est-à-dire neutres, non engagés dans la guerre.

     

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    Si Hitler n’a pas été vu dans l’enceinte du Ritz, Hermann Göring, morphinomane, habite la suite impériale et enrichit tous les jours sa collection de bijoux et de tableaux: un pillage en règle.

     

     High Shot On The Grand Staircase Of The Hotel Ritz In Paris, 1948.

    Les officiers, certains d’une culture raffinée, veulent profiter des plaisirs de la Ville Lumière, du confort du palace, du luxe, des spectacles de Paris, des petites femmes, des défilés de mode, du trafic d’œuvres d’art et de «l’insouciance glamour» de la place Vendôme, selon les mots de Tilar Mazzeo.

     

     

     

    En 1941, le maréchal Pétain et l'amiral Darlan

    avec le maréchal du Reich Hermann Göring.

     

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    Le 14 juin 1940, Paris est envahi par le IIIe Reich, la ville tombe aux mains des envahisseurs –il y aura jusqu’à 300.000 Allemands dans la capitale.

     

    Le Ritz ne sera jamais bombardé, tout comme le ministère de la Justice adjacent.

     

    Avant d’être assassiné par la Milice française, l’ancien ministre de

    l’Intérieur Georges Mandel, l’un des résidents permanents (une douzaine), a persuadé Marie-Louise Ritz de ne pas fermer l’hôtel «sinon il sera réquisitionné et vous ne le récupérerez jamais».

     

    C’était bien vu.

     

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    Georges Mandel, député de la Gironde, en 1932.

     

    Georges Mandel, de son vrai nom Louis Georges Rothschild, né le 5 juin 1885 à Chatou et assassiné le 7 juillet 1944 en forêt de Fontainebleau par des miliciens, est un homme politique majeur de l’entre-deux-guerres et un résistant français.

    S’il a été décrit comme le fils naturel d’une fille Rothschild, il est sans parenté avec la famille de banquiers du même nom.

    Jeune journaliste collaborateur de Georges Clemenceau à L’Homme libre, il le suit sur les chemins de la politique en devenant un de ses attachés de Cabinet en 1908. Lorsque son vieux directeur accède à laprésidence du conseil en novembre 1917, il devient son chef de cabinet.

    Une longue carrière politique lui est ouverte dans le camp conservateur après la Grande Guerre.

     

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    Ce jour de la mi-juin, Otto de Habsbourg, prince héritier du défunt empire austro-hongrois, écrit:

    «La ville était aux deux-tiers encerclée par les troupes allemandes, les tirs d’artillerie illuminaient le ciel et là, au Ritz, tout se passait comme toujours: les serveurs en rang, les plats, les vins.»

     

     Description de cette image, également commentée ci-après

    Otto de Habsbourg-Lorraine (en allemand : Otto (von) Habsburg-Lothringen1), archiduc d'Autriche, prince royal de Hongrie et de Bohème, est né le 20 novembre 1912 à Reichenau an der Rax2, et mort le 4 juillet 20113 à Pöcking en Bavière, Allemagne. Fils aîné de Charles Ier, dernier empereur d'Autriche et dernier roi de Hongrie et de Bohême, il était le chef de la maison de Habsbourg-Lorraine (branche aînée de la maison de Lorraine) et prétendant aux trônes d'Autriche et de Hongrie.

    Il était président du Comité international pour le français langue européenne4, du Mouvement pan-européen5 (1973-2004) et député au Parlement européen (1979-1999).

    En janvier 2007, il renonce à son rôle de prétendant au trône et c'est son fils aîné, l'archiducCharles de Habsbourg-Lorraine, qui lui succède

     

     

    Le Ritz, ouvert en 1898, compte encore 450 employés pour 150 chambres, les Allemands de l’état-major paient 90% des notes et les 10% restants sont envoyés au gouvernement de Vichy.

     

    Peu à peu, le grand hôtel va se dépeupler et à la fin du conflit, il ne restera plus qu’une vingtaine d’employés.

     

    Pour les hôtes américains permanents en majorité, il n’y a aucune raison pour que l’Occupation soit un calvaire et que l’on renonce au Ritz et à ses plaisirs.

    Le dimanche soir, le protocole offre une soirée dansante, les officiers de la Wehrmacht en civil (armes et uniformes interdits) font valser ces dames et demoiselles de la gentry internationale.

     

     

    Le menu est composé par le maître Auguste Escoffier qui a pour maîtresse Sarah Bernhardt: langouste au champagne, poulet rôti et desserts aux fruits.

     

     

    Il y a 140.000 bouteilles dans les caves ou planquées dans le XVe arrondissement.

     

     

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    Qui sont ces privilégiés qui vont passer à travers les horreurs de la guerre et de la déportation?

     

    Gabrielle Chanel dite Coco habite une suite depuis 1930, elle n’a que la rue à traverser pour rejoindre sa boutique (fermée en 1940) de la rue Cambon.

     

    Elle a habillé les femmes les plus célèbres de Paris et les Américaines fortunées, «les nanties du Ritz comme Florence Jay Gould, Barbara Hutton, Clare Boothe Luce, propriétaire des magazines Time et Life, qui animent les fêtes nocturnes comme si de rien n’était».

     

     

    Au moment où Clare Boothe Luce quitte la France en plein exode, elle questionne Hans Elmiger, le directeur suisse du Ritz:

     

    «Comment avez-vous su que les Allemands arrivaient?»

    «Parce qu’ils ont réservé»,

    lance le directeur, imperturbable.

     

     Coco Chanel

    Déjà très riche, Coco Chanel vit essentiellement des revenus des flacons de Chanel N°5 vendus à Paris, elle n’aime pas les juifs, elle déteste Blanche Auzello, l’épouse juive du manager du Ritz, Claude Auzello, torturée par l’occupant.

     cc7

    Coco aura deux amants allemands dont un agent double,

     

    l’officier Hans von Dincklage, attaché d’ambassade, avec lequel elle quittera la France après l’Armistice, échappant de peu à la traque des FFI,

    pour se réfugier à Lausanne – Winston Churchill l’aurait aidée.

    '"The young Baron von Dinklage circa 1935 at the German Embassy in Paris when he was working for the Gestapo, already a close friend of Chanel." Source: NY Social Diary.http://www.newyorksocialdiary.com/node/1907697/print

    “The young Baron von Dinklage circa 1935 at the German Embassy in Paris when he was working for the Gestapo, already a close friend of Chanel.” Source: NY Social Diary.

     

     

    Hans Günther von Dinklage

    est un attaché d'ambassade allemand,

    né le 15 décembre 1896 à Hanovre. Mort en 1974 à Majorque.

     

     

     

    Parallèlement à ses fonctions d'attaché d'ambassade,

    il aurait été un espion au service des renseignements militaires allemands (l'Abwehr) jusque pendant la Seconde Guerre mondiale,

     

    il sera l'un des amants de Coco Chanel qu'il rencontre en 1941.

    coco chanel 1

     

     

    Ils auront une liaison passionnée au cours de laquelle cette dernière tentera d'organiser une médiation entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne en 1943, mais l'opération « Chapeau de couture » échouera.

     

     

    Chanel and Dincklage. in 1951 at Villars sur Ollon, Canton de Vaud,

    Switzerland. Source:

    fashionatto.literatortura.com via Paris Match &
    Bibliotheque des Arts Decoratifs, Paris, France/ Archives Charmet/ The Bridgeman Art Library

     

     

    Elle ne reviendra à Paris qu’en 1955 quand la paix effacera peu ou prou les affres sanglantes du conflit.

     

     

     

    «Quand je rêve de l’au-delà, cela se passe toujours au Ritz de Paris»,

    écrit Ernest Hemingway en 1944.

     

     

    Paris est occupé depuis près de cinq ans et pour nombre de journalistes américains présents en Europe au printemps de cette année, l’essentiel est de rentrer dans Paris à travers les bombardements.

    Et pour Hemingway d’être le premier à libérer le Ritz, ses caves et le bar.

     

     

    Le grand romancier écrit des articles pour Collier’s, un magazine américain pour lequel il est accrédité comme correspondant de guerre.

     

     

    Ernest «Papa» a pour compagnons l’illustre photographe Robert Capa qu’il a connu pendant la guerre d’Espagne et Mary Welsh, une enquêtrice pour Time Life, qui deviendra sa femme.

     

     

    Paris libéré, «Papa Hemingway pèse 100 kilos, il habite la chambre 31 du Ritz, il alterne les whiskys, les Martini et le champagne Perrier-Jouët, partage sa chambre avec deux résistants qui nettoient leur fusil entre deux gorgées de brut».

     

    Hemingway et sa clique ont alors rendu visite à Pablo Picasso dans son atelier de la rue des Grands Augustins où il vit avec Dora Maar.

     

     

    Plusieurs fois, le grand peintre dont les toiles sont jugées décadentes par les dignitaires allemands est venu déjeuner au Ritz, convié par les marchands de tableaux convoitant des chefs-d’œuvre pour Göring et Hitler

     

    –«une razzia, jusqu’à trois millions d’œuvres d’art volées ou bradées aux Allemands», écrit Tilar Mazzeo.

     

    Un soir, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir rejoignent dans sa chambre Ernest Hemingway qui est en pyjama.

     

    Assez vite, Simone et lui se mettent à échanger des regards éloquents.

    «Ecoute, pourquoi ne rentres-tu pas?»,

    finit par dire Beauvoir à Sartre, médusé.

     

    Sartre s’en va dépité, et Simone ne laissera Hemingway qu’au matin, gisant parmi les bouteilles de scotch et les draps froissés.

     

    Il restera sept mois au Ritz.

    La guerre n’est pas finie.

     

    On se bat encore à moins de 80 kilomètres de Paris.

     

    «J’ai remarqué que les bombes ne tombaient jamais sur les

    gens qui logent au Claridge ou au Ritz»,

     

    écrit Clare Boothe Luce.

     

    Dans la cohorte des célébrités, piliers du palace cher à «Proust du Ritz»,

     

    Jean Cocteau, ami d’Arno Breker, le sculpteur allemand tant vanté par Hitler, dont la femme Demetra a posé pour Picasso, Sacha Guitry, détenu quelques mois après la guerre, Serge Lifar, caché un temps dans un placard de l’hôtel, Arletty, Coco Chanel, tous étaient proches de l’écrivain Max Jacob, arrêté par la Gestapo, mort à Drancy.

     

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    Cocteau, décidé à agir pour le sauver, avait fait circuler une pétition adressée à Otto Abetz, l’ambassadeur allemand à Paris.

     

    Cela n’a pas suffi.

     

     

    «La ville a perdu l’esprit dans les réjouissances», dira Mary Welsh.

     

    «Tout le monde avait dix-huit ans, se libérait des entraves, explosait de joie.» Jean Cocteau s’offusque de voir«des officiers américains déjeuner avec des putains de trottoir».

     

    Près de 18.000 prostituées dans Paris.

     

    Arletty, née Léonie Bathiat, la Garance d’Hôtel du Nord qui a passé la guerre à batifoler au Ritz avec son amant diplomate allemand, maintiendra jusqu’au bout son attitude crâneuse et amère.

     

    Soupçonnée de prostitution, elle s’en tire à bon compte après quelques semaines en prison «indiquant que son cœur était français, mais son cul international».

     

     

    Il y a le cas Chanel.

    Sa conduite cynique dérange encore les Parisiens aujourd’hui. Elle abrite dans un deux pièces de l’hôtel relié à une chambre mansardée ses amours avec Hans von Dincklage, un séducteur bien plus jeune qu’elle, âgée alors de 60 ans.

    Elle s’est mêlée aux machinations internes de la politique allemande: a-t-elle espionné pour le compte des Nazis?

    Mystère.

     

     

    Elle va deux fois à Berlin, sous l’œil des Nazis, elle fréquente le duc et la duchesse de Windsor, sympathisants fascistes qui ont passé l’été 1939 au Ritz.

     

    Et elle reçoit le soutien du comte de Chambrun, gendre de Laval, qui a eu ce mot:

    «C’est dur, la collaboration.»

     

     

    L’écrivain américain John Updike résumera dans les années 1990 l’attitude de Coco Chanel pendant la guerre:

     

    «Tout semble prouver l’indifférence totale de Chanel au sort de ses voisins juifs, ou même aux privations et humiliations vécues par la vaste majorité des Parisiens… Elle était heureuse dans un monde où des montagnes de malheur s’accumulaient autour d’elle… dans le quartier juif, à quinze minutes à pied du Ritz.»

     

    Il reste qu’à l’hôtel fort bien tenu, le barman juif Frank Meier a caché des résistants, aidé par les directeurs français et suisses dont le dévoué Claude Auzello tandis que le palace accueille jusqu’en 1951 Marlène Dietrich, Ingrid Bergman et que le duc de Windsor songe grâce à un complot obscur à monter sur le trône de Grande-Bretagne et à évincer la princesse Elizabeth, à la mort du roi George V.

     

    L’auteur de l’ouvrage cite cette phrase singulière d’Elizabeth II:

     

    «Les deux personnes qui m’ont causé le plus d’ennuis sont Wallis Simpson et Hitler.»

     

    Dans les années 1970, Charles Ritz se démène pour maintenir le palace délabré à flots, la faillite menace, la vente est inévitable.

    Il meurt en 1976.

     

    Un magnat égyptien de 59 ans, Mohamed Al Fayed, habitué du George V, s’est toqué du palace suisse qu’il acquiert pour 20 millions de dollars, un cadeau.

     

    La rénovation s’étalera sur neuf années, soit un million de dollars par chambre, plus la piscine couverte et le spa romain au sous-sol.

    En 1987, le Ritz retrouve sa splendeur néoclassique et sa légende dorée, «l’antichambre du paradis», ainsi que le disait Ernest Hemingway, qui s'est suicidé en 1961.

    Après plus de deux ans de travaux gigantesques commencés en 2013, le Ritz à la façade classée sera réouvert à la fin 2015.

     

     

     

    15 place Vendôme: le Ritz sous l’Occupation

    par Tilar Mazzeo, 300 pages, Éditions La Librairie Vuibert

    Note de l'édition: une première version de cet article faisait une référence peu claire à Olivier Dabescat, maître d'hôtel et à Marcel Proust, alors que Marcel Proust est mort en 1922, soit bien avant l'Occupation.

     

     
     http://www.slate.fr/story/94659/ritz-occupation
     
     
     
     
     
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    La vie en France sous l'Occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.!!
     
    L'occupation allemande de la France, parfois nommée simplement l'Occupation, commence avec l'armistice du 22 juin 1940 et s'achève avec la libération progressive du territoire à partir de septembre-octobre 1943 en Corse et de juin-août 1944 en France continentale.
     

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    Durant cette période, du point de vue territorial, il résulte de la convention d'armistice (en particulier en ses articles 2 et 3) que la France métropolitaine est divisée en deux parties par une ligne de démarcation, la zone occupée par les Forces armées du IIIe Reich au nord et la zone dite « libre » au sud.
     
     
     
    La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire, y compris la zone occupée et l'Empire qui demeurent sous l'autorité du gouvernement français dirigé
    par le maréchal Pétain, président du Conseil jusqu'au 10 juillet 1940, puis chef de l'État dans le cadre du régime de Vichy.
     
     
     
     
    De fait, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne nazie.
     
    Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain, financier et même territorial (annexion de facto de l'Alsace-Lorraine).
     
     
    Brochure de propagande vichyste Les Assassins du ciel relatant les bombardements rennais, du 18 juin 1940 au 4 avril 1943 - Musée de Bretagne
     
     
    Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs, puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne.
     
     
     
     
    Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en novembre 1942, la zone Sud est occupée, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie).
     
     
    Tickets de rationnement français – J2, J3, T, denrées diverses, juillet 1944.
     
     
     

    Les troupes allemandes entrent dans Paris le 14 juin 1940.

     

    Le drapeau à croix gammée flotte sur la tour Eiffel. Von Bock descend les Champs Élysées avec ses troupes.

    Dès leur arrivée, les Allemands marquent leur empreinte dans une ville déclarée ville ouverte et qui n’est dès lors plus défendue, et amputée des deux tiers de sa population (il ne reste qu’un million de personnes) et de son gouvernement (installé en Touraine puis à Bordeaux).

     

     

    Pendant que d'autres se préparent pour des jours meilleurs !

     

     

    L’historienne Christine Levisse-Touzé dit, à propos des nouveaux occupants : « ils marquent leur territoire symboliquement en remplaçant les drapeaux tricolores par l’oriflamme nazie sur les édifices publics, les sièges de la République, comme l’Assemblée nationale et le Sénat, qu’ils investissent.

     

    La Wehrmacht défile sur les Champs-Élysées.

     

     

    et HITLER visite PARIS !  Adolf Hitler sur l’esplanade du Trocadéro, le 23 ou le 28 juin 1940

     

     Poursuivant sa tournée en triomphateur des capitales européennes, Adolf Hitler visite Paris, ville qui le fascine, pour la première fois le18 juin 1940.

     

    Lors de ce « Blitz Besuch » (visite éclair), il passe en revue les troupes des détachements de la Wehrmacht qui défilent devant le maréchal Walther von Brauchitsch et

    le général Fedor von Bock, commandant en chef du groupe d’armées B. Le soir, il rentre à Munich pour rencontrer Benito Mussolini et examiner la demande de cessation d’hostilités adressée par Philippe Pétain.

     

     

     

     

    D'entrée de jeu, il y a cette force affichée de puissance occupante », bien qu’un des soucis de l’occupant allemand soit de maintenir la paix civile.

     

    Les habitants sont interdits de sortir.

     

    Les soldats allemands ont de leur côté ordre de bien se comporter sous peine de sanctions ; des affiches vantent, pour la population, les mérites de ces derniers

    (« Faites confiance au soldat allemand »).

     

     

    Peu à peu, de nouveaux panneaux voient le jour, écrits en allemand pour aider l'occupant à se diriger, les horloges principales sont réglées à l'heure de l'Allemagne, un nouveau cours monétaire entre le franc et le mark est imposé.

     

     

    400 millions de francs sont demandés quotidiennement à titre de frais d'occupation.

     

    L'écrivaine Cécile Desprairies note que l'occupation de Paris par les Allemands, si elle est plus rapide que prévu, ne montre « aucune improvisation, ils préparaient ce jour depuis trois ans, en s'appuyant sur les plans du cadastre, et avaient établi un recensement scrupuleux des immeubles à réquisitionner selon deux critères :

    - haussmanniens - parce que confortables - et possédant une double entrée, en cas d'attaque ».

     

     

    Propagande allemande sur la façade du Palais Bourbon :

    « Deutschland siegt an allen Fronten »(« L’Allemagne vainc sur tous les fronts »).

     

     

    Le gouverneur militaire de Paris en 1944Dietrich von Choltitz.

     

    Ces immeubles étaient :

     


     

     

     

     

    • hôtel Meurice : commandement du Gross Paris (où siège les différents gouverneurs militaires de Paris)

     

     

     

     

     

    • 72, avenue Foch : siège de la Sipo-SD (Police de sûreté allemande, aussi appelée Gestapo) pour la France.

     

     

     

     

    • 11, rue des Saussaies : Siège de la Sipo-SD (Police de sûreté allemande) à Paris.
    • Appelé KDS Paris (Kommando des Sipo-SD).
    • Il s'agit aujourd'hui du Ministère de l'Intérieur.

     

     

     

     

     

     

     

    Des bunkers sont également construits dans la capitale, notamment dans 

    la gare Saint-Lazare, au premier sous-sol face aux voies 4 et 5 à l'arrière de l'ancienne galerie marchande ; il est détruit en 2009 lors du réaménagement de la gare.

     

    Bunker de la GARE de l'EST 

     

    LA VIE des PARISIENS et des FRANCAIS  !

     

    ans le cadre de la répression de la résistance politique et militaire contre l’Occupant allemand, on compte des représailles organisées contre ces civils incarcérés.

     

    On construit pour cela une chambre d'exécution dans

    la cave de l'ancien ministère de l'Air et le stand de tir de Balard est le lieu de tortures et d’assassinats perpétrés par les nazis 

     

    (ce lieu a disparu avec les travaux du boulevard périphérique de Paris).

     

    À proximité de Paris, on compte aussi comme lieu similaire

    la forteresse du Mont-Valérien.

     

     

    La Milice française utilise plusieurs bâtiments, comme la caserne de Reuilly, dans le 12e arrondissement.

     

    Des statues publiques ont été fondues pour récupérer le métal, plus rarement dans un but idéologique

     

    Le « Bureau de renseignements pour les ouvriers français travaillant en Allemagne permissionnaires », (février 1943). 

     

     

    Le Bureau de renseignements pour les ouvriers français travaillant en Allemagne permissionnaires,

    132 rue du Faubourg-Saint-Denis (février 1943). 

     

     

    Le même processus s'est déroulé aussi en province en application de loi du 11 octobre 1941 du gouvernement de Vichy sur l'enlèvement des statues de bronze en vue de leur fonte, les statues en fonte de fer étant épargnées.

     

    À Paris, presque une centaine de statues ont subi ce sort ; elles ont été dans un premier rassemblées dans un entrepôt du XIIe arrondissement.

     

    Une commission était chargée de faire le choix.

     

    Les statues de saints ou de rois et reines furent épargnées

    (cf. liste des statues publiques disparues de Paris).

     

     

     

    Des voies sont renommées pour honorer de personnalités servant le nouveau régime, comme l'actuelle avenue Georges-Mandel (16e arrondissement, avant 1941 partie de l’« avenue Henri-Martin ») qui devient « avenue Jean-Chiappe »,

    du nom de Jean Chiappe, un haut fonctionnaire mort au service de Vichy.

     

     

     

    mais en 1944 !!   Paris à la Libération : le 25 août 1944.

     

     

     

    sources wikipedia

    photos 

     

     

     
     

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    De 1940 à 1950:

    Ayant déjà expérimenté un système de rationnement une vingtaine d'années plus tôt, il a été relativement facile pour les autorités de mettre un place un système s'inspirant de celui -ci.

     

    Un Ministère du ravitaillement fut créé.

    Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrêté interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d'établissement des cartes de rationnement, impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d'être classé dans une des catégorie prévue pour l'alimentation et le charbon.

     

    Le 5 mars, un nouveau décret fixe les restrictions sur la viande.

     

    Le boeuf, veau et mouton sont interdits à la vente en boucherie trois jours consécutifs par semaine; la viande de charcuterie pendant deux jours et la viande de cheval, mulet et âne pendant une journée.

     

    Toujours en mars, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l'interdiction de la vente d'alcool.

    Les premières cartes de rationnements sont distribuées dès octobre 1940 pour les produits de base: pain, viande, pâtes, sucre.

     

    Comme vous pourrez le constater avec les documents d'illustration, le rationnement s'est mis en place par le biais de cartes d'alimentation et de tickets.

     

    La population Française (à l'exception des militaires) était partagée à l'origine en sept catégories.

     

    A chacune correspondait une carte spécifique:

    Arrêté du 20 octobre 1940, publié au J.O du 23  octobre, page 5395.

    Catégorie E:  Enfants des deux sexes  âgés de moins de trois ans.

    Catégorie J1:  Enfants des deux sexes âgés de trois à 6 ans révolus.

    Catégorie J2: Enfants des deux sexes âgés de  6 à 12 ans révolus.

    Catégorie A: Consommateurs de 12 à 70 ans  ne se livrant pas à des travaux de force.

    Catégorie T:  Consommateurs de 14 à 70 ans se livrant à des travaux pénibles nécessitant une grande dépense de force musculaire.

    Un arrêté du 11 décembre 1940, publié au J.O. du 12 décembre, page  6103 fixe les travaux, professions, emplois et situations spéciales dont les consommateurs peuvent se prévaloir pour être classé en catégorie T.

    Catégorie C: Consommateurs de 12 ans et sans limite d'âge se livrant personnellement aux travaux agricoles

    Catégorie V:  Consommateurs de plus de 70 ans dont les occupations ne peuvent autoriser un classement en catégorie C.

    Plusieurs changements interviendront ultérieurement dont la création de la catégorie J3:

    Catégorie J3 : les jeunes de 13 à 21 ans ainsi que les femmes enceintes. *

    Selon les catégories ci-dessus,

    les rations journalières oscillaient entre 100 et 350 grammes par jour pour le pain; de 180 grammes par semaine pour la viande; de 500 grammes de sucre par mois. Le lait était réservé aux catégories E,J et V. Le vin était réservé à la catégorie T, etc.

    Exprimé en rations journalières individuelles, on a en moyenne: 250 grammes de pain, 25 grammes de viande, 17 grammes de sucre, 8 grammes de matière grasse et 6 grammes de fromage.

    Avec un tel rationnement, la nourriture d'un homme ne dépasse pas 1200 calories/jour alors qu'il est généralement admis qu'il en faut 2400!

    En janvier1941, la vente du café pur et succédanés purs sont interdites. Seuls les mélanges agréés peuvent être vendus.

    437 

    C'est également le mois de la mise en place de tickets de rationnement pour le charbon, en trois couleurs différentes correspondant aux critères suivants: (rouge: prioritaire, pour les foyers ne disposant pas de gaz ou électricité pour cuisiner; violette: prioritaire, réservée aux foyers sans gaz ou électricité et ayant des enfants de moins de 6 ans ou des vieillards de plus de 70 ans; jaune: attribuée à tous les foyers, mais ne pouvant servir que s'il restait un tonnage de charbon disponible après avoir servi les foyers titulaires de cartes rouges et violettes)

    Mi Février 1941, institution du rationnement pour les vêtements et autres articles textiles avec mise en place de bons d'achat et autorisations spéciales.

     

    Il y a 3 catégories: 1) enfants de moins de trois ans (E): délivrance de droit pour les besoins normaux. - 2) enfants de 3 à 17 ans (J1 + J2 + J3 partiel)  délivrance de bons en cas de besoins urgents justifiés. - 3) Toutes personnes de plus de 17 ans: Aucun bon d'achat, sauf en cas de mariage, grossesse, deuil ou retour de captivité.

    En mars 1941, création de bons d'achat spécifiques pour les femmes enceintes, regroupant les besoins d'un enfant de moins d'un an.

     

     

    Une liste très précise est établie comportant entre autres:

    3 langes en coton, 24 couches ou triangles,

    2 langes en laine,

    6 brassières de laine premier âge,

    100 grammes de laine à tricoter, etc....

    Pour éviter  une certaine confusion ou tricherie, des règles d'équivalence sont progressivement mises en place.

     

    Par exemple, la vente de boudin renfermant de 8 à 12% de lard gras est autorisé contre la remise d'un ticket de 10 grammes de matières grasses pour 100 grammes de boudin!

    En ce qui concerne le pain, la ration journalière descendra à 275 grammes jour en 1942.

     

    Ce pain (de régime!) était constitué de farines de maïs, fève, seigle ou orge auquel on ajoutait des brisures de riz.

    La couleur des tickets variait en fonction du produit: violet pour le beurre, rouge pour le sucre, brun pour la viande, vert pour le thé ou le café.

    Pour la période 1943 - 1944, le manque de produits est tel que de nombreux coupons ne furent pas utilisés! Il fallait se débrouiller pour survivre....

     

    Le marché noir ( marché parallèle) était en plein développement.

     

     

    On cultiva a domicile tout ce qui était possible, dans des bacs sur les balcons, dans les cours, rebords des fenêtres etc. Le café était remplacé par la chicorée ou de l'orge grillée.

    Les carnets de tickets avaient une validité de six mois; Ils devaient obligatoirement porter le tampon de la ville du domicile.

     

    Tous les achats particuliers étaient notés au dos des carnets: textiles, charbon etc. ainsi que le cachet de l'épicier attitré.

     Pour le pain, le système des tickets perdura jusqu'en 1949.

    Les commerçants devaient, chaque mois faire l'inventaire des tickets reçus de leurs clients pour pouvoir se réapprovisionner auprès de leurs fournisseurs.

     

    Des fermetures sont imposées, principalement aux bouchers/charcutiers des villes dépassant leur quota d'abatage, pour s'assurer que les quantités vendues correspondent aux bons de réapprovisionnement.

     

     

    Enfin, les prix n'ont cessé d'augmenter pendant la guerre, plus rapidement que les salaires.....

     

     

    (1)      

    Carnet de ravitaillement: couverture

    (1)           

    Intérieur du carnet de ravitaillement pour le classements des tickets/coupons

          

    Carnets d'inscription en 1943: mon père, ma mère, ma grand mère maternelle et....moi

       

    Carte pour les vêtements et articles textiles

       

    Carte pour le vin. Chaque case était poinçonnée à l'achat d'une bouteille

                       

    Carte familiale de distribution r/v - Carte de charcuterie

           

    Denrées diverses: carnet de tickets valables en juillet 1944 -  Tickets pour des pommes de terre: 01/03 au 31/08 1944 et 01/09/1943 au 29/02/1944.

    Carnet de coupons d'achat pour chaussures et articles textiles - 1942

        (1)     

    A gauche, coupon d'achat du 27 juillet 1944 pour une paire de chaussures pour ma grand mère.

    Coupon non utilisé probablement parce que la famille a été évacuée sur Saintes avant les bombardements de Royan. - à droite: autre exemple.

    Pour pouvoir bénéficier des tickets de rationnement, il était nécessaire de prouver que l'on était bien domicilié dans la ville où la demande était faite (concerne ma mère).

        

    La loterie des "gueules cassées" pour les plus grands invalides de guerres: aveugles, amputés, trépanés

    * Pendant la guerre et jusqu'à la fin des années 40 on appelait encore les adolescents des J3 ou encore  zazous ceux qui aimaient le jazz américain et/ou s'habillaient avec des vestes très longues ou avec ostentation.....

    * * * * * * *

    Exemples de tickets jusqu'en 1949:

                                   

    Boissons: octobre 1946  - Denrées diverses: Juin 1948  - Pain: mars 1949 

    * * * * * * *

    (1) :  Exemples de cartes ou tickets de rationnement qui m'ont été aimablement communiqués par Claude Jean Blanchard.,

    * * * * * * *

    otodtFr.jpg (57405 octets)

    Tickets de rationnement pour les soldats de la Wehrmacht en France - Tampon de l'organisation TODT, Marseille

    * * * * * * * 

    Personnellement, je me souviens plus de la saccharine que du vrai goût du sucre pendant ma période J2! Je me souviens aussi que mon grand père fumait alors des feuilles d'eucalyptus à la place de tabac, que le très bon café était en fait de la chicorée , que la consommation de rutabagas (non rationnés) n'était pas très folichonne et que les topinambours au bon goût de fonds d'artichauts généraient de grands concours du meilleur bruiteur dans les cours de récréation et ailleurs.....Quelques bons souvenirs toutefois: la distribution de biscuits vitaminée en classe et les rares, très rares fois où il y avait des bananes séchées: quel régal! Je me souviens aussi, lorsque mes parents pouvaient avoir un poulet vivant, probablement hors restrictions....le grand régal était une espèce d'omelette  faite avec le sang du poulet, des herbes et des croûtons de pain  dont j'étais le principal bénéficiaire ...Quand on pouvait avoir des oeufs, je devais faire deux petits trous et les gober tout crus, c'était parait-il bon pour la santé!  Je me souviens aussi que ma mère faisait bouillir du lait apporté par un fermier voisin. Je regardais toujours avec beaucoup d'attention l'accumulation de la crème qu'elle mettait dans un bol, car quand il était plein, cela signifiait que nous allions manger un gâteau au goût extraordinaire....enfin, c'est le souvenir que j'en ai! Mon grand père, écologiste avant l'heure,et par nécessité, entretenait son grand jardin avec le contenu des toilettes situées dans le jardin. Il parait que ses légumes étaient excellents! moi, je ne me souviens que de ses fraises que je chipais allègrement chaque fois que je pouvais, sans les laver bien sûr!

    Après les galoches à semelles de bois ou en caoutchouc récupéré sur de vieux pneus pendant la guerre, dès 1947/48, le grand chic était le port de gros godillots et de pantalons de golf, jusqu'au début des années 50. Pour ceux qui ont vécu cette époque, regardez vos vieilles photos de classes, vous deviez certainement, au même âge, être dans le même cas......

     

    Je me souviens aussi de la voiture familiale fonctionnant au gazogène et... aux pannes fréquentes ou pénuries de charbon de bois. .

     

    Mon grand père, ex commandant pendant la guerre de 14/18 avait fabriqué pour circuler avec ma grand mère une espèce de tricycle inspiré de ce qu'il avait utilisé au Tonkin....Est-ce que j'étais malheureux pendant la guerre? non, je n'en ai aucun souvenir... Privilège de l'âge sans aucun doute!

    * * * * * * *

     

    SOURCES

    http://www.nithart.com/fr39-45.htm

     

     

     


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    COURAGEUX !!
     

     

    Robert Lynen, né le 24 mai 1920 à Nermier, petit village du Jura, et mort à Karlsruhe (Allemagne) le 1er avril 1944 (à 23 ans), fusillé par les Nazis, 
    est un acteur français

     

     

     

     


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    Les femmes, sous l’occupation, ont tenté par tous les moyens de conserver l’élégance et le bon goût attribués aux françaises, malgré les restrictions et les pénuries.

     

    boutons

     

    Elles ont, par tous les moyens (récupérations, raccommodages…) essayé de s’habiller en suivant la mode et les codes de bonne conduite

     

     

     

      

    (« Toute femme, quelque soit son appartenance sociale, doit porter des gants, un chapeau et des bas, sous peine de contrevenir aux règles de bonnes manières qui régissent les convenances féminines. »,

    Dominique Veillon,

    La mode sous l’occupation.).

     



    Robe


    Des robes à la coupe simples, marquées à la taille, avec manches longues ou courtes (pas de bretelles) et sans décolleté. Souvent des boutons sur toute la longueur sur le devant, et des épaulettes.


    Imprimés assez petits : rayures, pois, fleurs etc… 
    Tissus : tweed, Jersey, laine, coton etc…
    Longueur : aux genoux, ou légèrement au dessus.

     

     

    Jupe :


    Des jupes taille haute, coupe droite ou légèrement évasée, ou jupe de tailleur.

    Couleurs unies, plutôt foncées.
    Tissus : tweed, Jersey, laine, coton etc…
    Longueur : au genoux, ou légèrement au dessus.

     

    Chemisier :


    Chemises à manches longues ou courtes. Pas de décolleté, pas d’épaules apparentes. Epaulettes, manches bouffantes. 

    Couleurs unie.
    Veste de tailleur assortie à la jupe. (Très à la mode)

     

     

     

    Collants plutôt BAS


    En 1944 : les femmes portaient des bas avec la couture apparente à l’arrière. Mais à cause de restrictions, les bas deviennent des produits rares.

    Les femmes se dessinaient alors une ligne au crayon le long de la jambe, simulant la couture, pour faire croire qu’elles en portaient.
     

     

    En pratique :

    un trait de crayon, ou des collants de couleurs chairs suffisent.

     

    Sac :


    Sac de petites taille, en bandoulière ou à porter à la main. 

    Forme simple.
    Sac en bois, en cuir, en tissus.

     

     

     

    Chapeau :


    Chapeau de petite taille ou large.

     

    Gilbert Orcel (Millinery) 1947 Fashion Photography Hat, Violette Cornille:  


    En feutre ou en paille.

     


    Accessoirisé avec voilette, ruban, fleurs, accessoires…

    (toutes les excentricités sont permises !)
    Beret

     

    Chaussures


    Talons carré, bout rond.

    Semelles en bois ou en paille, compensées.
    Brodequins, derbys, richelieu, espadrilles…


     

     

     

     

    Accessoires :


    Gants : unis, en tissus , en dentelle, en jersey ou au crochet.

     

     

    Coiffure :


    Bouclés ou attachés en chignon avec un chapeau.

    Coiffure plus sophistiquée sans chapeau.

     

    mode 1940 | Médias - Qwant  

      

    La mode des années 40 est rythmée par les événements géopolitiques de l’époque. Pour comprendre les grandes tendances, il faut distinguer trois points de repère:

    la guerre, la libération et l’avènement du New Look de Christian Dior. 
    ... 
    1940. Le début de la décennie est marqué par la Seconde Guerre Mondiale. Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers

    (Lucien Lelong, Elsa Schiaparelli) restent ouverts.

     

    Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation.

      

    Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances. Les premiers tickets de rationnement apparaissent en 1941 :

     

    ils concernent dans un premier temps l’achat de produits textiles

     

      

      

    de la guerre, il est de bon ton d’adapter soi-même ses tenues à son rythme de vie.

     

    La silhouette féminine du début des années 1940 a les épaules larges, la femme porte des robes raccourcies, à la taille serrée et ceinturée, et à manche ballon.

     

    Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes, souvent portée sur plusieurs couches.

     

     

    MODE sous l'occupation - Années 40:

    Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette féminine. 

      

    Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les Français cherchent désespérément à s’amuser et la mode des années 40 s’adapte à la vie mondaine retrouvée.

     

    Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U.

      

    Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.

     


    Le 12 février 1947, le Tout-
    Paris découvre la collection 

    Corolle d’un certain Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture. Les acteurs de la mode des années 1940 assistent à une mini-révolution :

     

    les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look.

     

    Christian Dior crée des femmes fleurs, il répond aux rêves de féminité des Françaises.

      

    Très vite, l’Europe et l’Amérique succombent à la femme Dior. Alors que les tickets de rationnement sont toujours en service (ils le seront jusqu’en 1949), Christian Dior choque : il utilise près de 20 mètres de tissu pour la confection d’une robe, quand auparavant il ne fallait en compter que

    3. Cela n’empêchera pas son New Look de s’imposer à travers le monde et d’être une des tendances dominantes de la décennie suivante. 


    Elodie Petit

      

      

    Astuces 


    Pour les fumeuses : cacher le filtre de la cigarette sur le photos.

     

     

     

    Durant le conflit, l'heure est à la sobriété mais, après la fin du rationnement, le New Look connaît un immense succès.

    La Seconde guerre mondiale impose de lourdes restrictions qui touchent également l’habillement. Les matières premières sont rares et rationnées ; la plupart des ateliers de confection, tenus par des familles juives, ferment ou passent dans la clandestinité, à moins d’accepter un administrateur allemand.
      
    Ceux qui fuient Paris se réfugient à l’étranger ou bien, jusqu’en 1942, en zone libre, notamment à Nice et Marseille ; ce qui fait du sud de la France, après la guerre, le plus important centre de confection hors de Paris.

    Sobriété, économie et emprunts au vestiaire masculin

    En raison des circonstances, le temps est à la sobriété. Il n’est pas rare pour les femmes d’emprunter des pièces de la garde-robe de leur mari. Au début, elles se contentent de retailler les manteaux d’homme, puis elles adoptent aussi les pantalons.
      
    Avec la pratique de la bicyclette, elles retrouvent la jupe-culotte et portent leur sac en bandoulière.
      
    Comme durant la Première guerre mondiale, les femmes, qui reprennent une grande partie des responsabilités normalement réservées aux hommes, ont donc de nouveau accès à des tenues pratiques, adaptées à leurs activités.
      
    Suivant le modèle militaire masculin, les épaules s’élargissent.
     
     
    La taille est accentuée ; les chaussures ont des semelles compensées.
      
    Pour des raisons économiques, les jupes et les robes raccourcissent et on utilise le moins de tissu possible ; la jupe « paysanne » est constituée de deux ou trois carrés imprimés.
      
    Les ornements sont réduits au maximum, ou purement et simplement supprimés.

    On tricote beaucoup et on utilise toutes sortes de matériaux, tel le papier journal, notamment pour les chapeaux, qui sont extravagants en 1940 avant de rétrécir, voire d’être abandonnés.
      
    Les sacs sont souvent fabriqués en tissu, le cuir étant devenu rare. Ils sont assez grands pour pouvoir contenir le ravitaillement.
      
    Les ceintures sont aussi conçues à partir de matériaux divers, comme des plaquettes de bois décorées à la main ou des galons brodés. Tous ces accessoires permettent des variations sur des tenues peu nombreuses.

    Les bas de soie, interdits, sont remplacés par des socquettes ou des bas de laine ; ou bien on se teint les jambes.
      
      
    L’été, on sort jambes nues, ce qui aurait été auparavant jugé scandaleux.

    Les femmes portent les cheveux longs, une mèche roulée sur le front, ou en chignon. Le turban connaît un grand succès car il cache efficacement les cheveux.

    La haute-couture et les réactions face à la guerre

    La haute-couture parisienne s’adapte à l’occupation.
      
    Certaines maisons cessent leur activité, mais la plupart la poursuivent, prétextant plus tard s’être lancés dans l’extravagance pour ridiculiser les Allemandes ;
      
    en réalité parce que la société aisée franco-allemande mène une vie sociale insouciante durant le conflit.
     
     
    1946  photo by Constantin Joffe    Model is wearing Lilly Daché's toast-colored bare-browed sailor hat with a tangerine bow.:

    Les Allemands tentent de transférer les principales maisons à Berlin ou Vienne, mais les dirigeants de la chambre syndicale de la couture résistent.
      
    Certains couturiers expriment même leur hostilité à la guerre dans leurs créations. Madame Grès (1903-1993) présente ainsi sa première collection de la période d’occupation aux couleurs nationales françaises !

     

     
    Autre mouvement de réaction face à la guerre, les zazous apparaissent en 1942. Amateurs de jazz, ils suivent les modèles vestimentaires anglo-saxons.
      
    Disposant de moyens financiers, souvent grâce au marché noir, ils aiment les tenues chères et élégantes : pantalons larges, vestons longs et cintrés, chemises à col dur et montant, cravates et chaussures en cuir à grosses semelles.
      
     
    revue le petit ECHO DE LA MODE n°5-8 année 1945, février:
      
    Leurs cheveux sont bouffants sur le dessus de la tête, en opposition aux coiffures rasées militaires. Quelques jeunes filles suivent aussi cette tendance.
      
      
      
     

    « Tant qu’il y aura un désir de changements et un goût pour le rêve – La mode existera . »

     

    Vogue 1940

     

    1940s Fashion

     

      

     

    Les années quarante

     

    Le début de la Seconde Guerre mondiale a changé la face du monde.

     

    Avec leurs maris parti au front, les femmes ont du subvenir aux besoins de la famille en travaillant.

     

    Le travail des femmes a eu un grand impact sur la mode de l’époque. Après des décennies d’opulances, de libertés, et décadence, un sentiment de responsabilité et de conscience sociale est né auprès de ces dernières. Frappant ainsi le monde de la mode, et les poussant à créer des vêtements utiles et moins extravagants.

     

    Art et Culture

     

    La musique des années 40 avait pour but premier de distraire et d’encourager les gens durant cette période de guerre. Le style musical le plus courant était de « Big Band », et la liste des musiciens célèbres de l’époque comprenait Benny Goodman et Count Basie.

     

    La musique des années 40 a influencé plusieurs genres musicaux notamment le « Rock & Roll ».

     

    A la mort de Georges Vuitton en 1936, Gaston-Louis Vuitton prit le contrôle de l’entreprise. Durant l’occupation allemande ,

     

     

    Louis Vuitton a collaboré avec le régime de Vichy française dirigé

    par le Maréchal Pétain et les nazis.

     

    Ceux-ci qui étaient responsables de la déportation des juifs français vers les camps de concentration allemands.

     

    Louis Vuitton a montré son support en ouvrant une usine dont le seul but était de produire des produits glorifiant le gouvernement de Pétain, ce qui permit à l’entreprise d’augmenter ses revenus.

     

    Helmut Newton était un photographe de mode austr / allemand connu pour ses photographies en noir et blanc. Au cours des années quarante, ses œuvres sont apparues dans de nombreux magazines de mode tels que Vogue, Jardin des Modes, Elle, la Reine, ou encore Marie-Claire…

     

    Le Rationnement

     

    Le rationnement a été introduit afin d’assurer une juste indemnité aux citoyens britanniques. Le fait de rationner la nourriture, les vêtements ainsi que les chaussures, a forcé les femmes à ne porter uniquement ce qu’elles avaient déjà dans leur garde-robe.

     

    En 1942, le gouvernement britannique a introduit une loi en vertu du Décret de vêtements civils, qui interdisait l’embellissement les vêtements à la vente.

     

    De ce fait, le gouvernement voulait soutenir un style modeste et utile, encourageant l’usage de plis, de poches, de boutons…

     

    Tout acte contraire à ce décret était considéré comme illégal et anti-patriotique.

     

     

     

    1940s Fashion

     

    Les Formes et Silhouettes

     

    Comme le rationnement a frappé à plein fouet, il ne restait plus que quelques alternatives notamment les robes bon marché.

     

    L’idée de vêtements fonctionnels est devenue essentielle, cela c’est notamment observé dans le choix de tissus simples.

     

    Les moyens de transports ont changé, les gens favorisaient plus souvent les bicyclettes, ce qui conduit les femmes à porter des jupes plus de plus en plus courtes et moins restreinte. Le costume est devenu également très populaire parmi les femmes de cette époque.

     

    Celui-ci était tellement répandu, qu’il a même été acceptable pour les mariées de le porter. Cela est du à son aspect fonctionnel en raison de la nécessité d’une tenue de travail.

     

    Les chaussures à talons plats étaient portées avec des vestes à épaulettes carrées qui ressemblaient à la coupe d’un uniforme.

     

    1940s Fashion Modèle "New Look" de Christian Dior (1905-1957)

     

    A la fin de la guerre, les femmes voulaient s ‘éloigner de l’austérité de cette période sombre et cette évasion incluait également les vêtements associés à celle-ci.

     

    Christian Dior a annoncé la fin du rationnement en insistant sur l’excès de matériaux et en utilisant des tissus somptueux. Un choix qui s’est avéré très audacieux pour l’époque.

     

    Le « New Look » de l’été 1947 mettait en avant diverses parties de l’anatomie de la femme tels que le buste, la taille et les hanches réaffirmant ainsi les courbes et la sexualité féminine.

     

    Le style consistait à des jupes amples en crinoline portées avec des jupons en tuile.

     

    Les vêtements quand à eux étaient souvent à bases de matière légère à tels point qu’ils flottaient, ceux-ci étaient portés avec des bustiers.

     

    La veste centrée près du corps était conçu pour aller avec la jupe longue mais elle était également portée avec une jupe droite arrivant au demi mollet.

     
     
     

     1940s Fashion Piscine Molitor

     

    Accessoires

     

    En opposition avec le principe des vêtements fonctionnels, les années quarante ont vu l’apparition du bikini moderne. Celui-ci est inventé à Paris, par le couturier Jacques Heim et l’ingénieur Louis Réard.

     

    Ce nouveau maillot de bain était composé de deux pièces.

     

    En mai 1946 il fut élu «le plus petit maillot de bain” au monde.

     

    Réard le nomma le «bikini», à partir à l’île du même nom connue pour avoir été un lieu d’expérimentations atomique.

     

    En effet, l’ingénieur pensait que ce nom reflétait bien le style provocateur et révélateur de ce maillot et que celui-ci avait le pouvoir de provoquer des chocs semblables à ceux d’une bombe atomique.

     

    Réard a modifié le style du maillot en diminuant le bas, il créa ainsi le premier bikini string. Néanmoins, il eut des difficultés à trouver un modèle et a été contraint d’engager une danseuse nue pour porter ses créations.

     

    Les chaussures de style «Mannish » sont apparues pour des raisons pratiques et sont devenues de plus en plus populaires chez les femmes. Les turbans étaient des accessoires utiles pour les femmes, celles-ci les utilisait comme un dispositif de sécurité pour travailler dans les usines mais aussi comme un moyen de cacher des cheveux en désordre.

     

    Le savoir-faire

     

    Avec l’arrivée du rationnement, le gouvernement a encouragé une politique du «savoir-faire». Celle-ci consistait essentiellement à réutiliser les vêtements qui étaient déjà la votre garde-robe et les mettre aux gouts du jour.

     

    Les femmes qui savaient coudre avaient la capacité de créer de nouveaux habits à partir de rien. En effet, celles-ci utilisaient des couvertures, des manteaux et des taies d’oreiller qu’elles coupaient et retravaillaient afin de créer un nouveau vêtement.

     

    Due au fait que les bas collants se faisaient rares, les femmes dessinaient alors l’arrière de leurs jambes avec l’aide d’un eyeliner pour recréer l’effet des collants. Le tricot était également très encouragée chez les femmes, à tel point que le gouvernement distribuait gratuitement des patrons afin que celles-ci puissent tricoter pour les troupes, soutenant ainsi l’idée que chacun pouvait apporter sa part.

     

    Vêtements pour Homme

     

    Inspiré directement des « Big Bands », les costumes « Zazou » ou « Fantaisies » étaient très en Vogue durant les années 40.

     

    Ceux-ci étaient composés d’un pantalon large taille haute et d’une longue veste.

     

    Le Tricot était également populaire notamment auprès des hommes, dont les pulls étaient assez voyant grâce à leurs imprimés vifs.

     

    zoot Fashion 1940s

     

    zoot Fashion 1943

     

      

     

     

    Les Icones

     

    Les stars du début des années quarante avaient un look simple et net. Bette Davis était une icône qui connue pour son interprétation de personnages antipathiques.

     

    Elle était l’une des actrices les plus célèbres de l ‘époque, réputée pour sa personnalité énergétique.

     

    Rita Hayworth également connu la gloire au cours des années quarante avec des films comme “Cover Girl” et “Ce soir et tous les soirs”.

     

    S’établissant ainsi au statut de sex-symbol et de pin up girl.

     

      

      

    Les Créateurs

     

      

     

      

     

    Claire McCardell

     

    Claire McCardell est une créatrice de mode proéminente du 20ème siècle. Elle est créditée pour avoir participé à l’orchestration du «Look américain». En véritable pionnière, elle a su créer un cadre confortable, en développant l’aspect pratique du style sportswear. Elle a déclaré: «Je viens d’un pays où règne la production de masse, où chacun a le droit d’être à la mode ». Inspiré par les vêtements masculins et usés, elle avait l’habitude d’utiliser de tissus basiques et était une grande partisane de la démocratisation de la mode.

     

    Charles James

     

    Charles James est considéré comme le premier couturier américain. Connu pour l’esthétique distinguée de ses vêtements, ses créations étaient de vraies œuvres d’art. De 1942 à 1945, il a collaboré avec Elizabeth Arden en exposant ses créations de haute couture dans son salon. Sa collection la plus marquante a été montrée en 1947 à Paris. Christobal Balenciaga le décrit comme : ” Le meilleur couturier au monde et le seul a avoir établit la couture en une forme d’art à part entière ».

     

    Guccio Gucci

     

    Lors de son séjour à Londres, Guccio Gucci a travaillé dans l’Hôtel Savoy en tant que maître d’hôtel. Impressionné par les bagages luxueux et sophistiqués des clients, ce dernier développa très vite un intérêt pour la maroquinnerie.

     

    A son retour à Florence en 1920 , il ouvrit un magasin et y vendit de la maroquinerie de style classique.

     

    Il gagna sa réputation de qualité, grace à l’expertise des ouvriers qu’il avait embauché. En 1938, élargie sa compagne et s’installe à Rome, ouvrant ainsi son premier magasin de vente au détail. Au cours des années quarante, il a créé le symbole emblématique de Gucci base sur l’emboîtement de la lettre G qui est toujours le logo emblématique de la marque.

     

     

     

     

     

    1940s Christian Dior

     
      
    sources
    DONA RODRIGUE
     
      
     

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