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    La COLLABORATION

     

     

     

    Le 30 octobre 1940, six jours après sa rencontre avec Hitler à Montoire,

     

     

    le maréchal Pétain s’adresse aux Français :

     

    « Français, j’ai rencontré jeudi dernier le chancelier du Reich.

     

    Cette rencontre a suscité des espoirs et provoqué des inquiétudes…

     

    Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays.J’en ai accepté le principe ». 

     

    Le maréchal Pétain croit, comme la majorité des Français à cette époque, que la victoire des Allemands est inéluctable et définitive.

     

    Il pense pouvoir améliorer le sort des Français et notamment celui des prisonniers de guerre en collaborant avec l’Allemagne.

     

     

    La Collaboration va prendre deux visages : idéologique et économique. 

     

     

     

    Image de la poignée de main entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler, à Montoire, le 24 octobre 1940.

     

     

    On a beaucoup écrit sur la collaboration d'État par ce qu'elle est la plus sensible en premier militaire puis ensuite policière conduisant à une dictature révolutionnaire dont les précédents articles ont montré l'importance sur la vie des Français,

     

    mais la question des entreprises collaboratrices semble

    avoir été mise à l'écart à la libération,

     

    et pourtant de nombreuses ont collaborés comme ces grandes entreprises Renault, Worms, Berliet ou les patrons se sont retrouvés en prison après la libération.

     

     

     

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    Il apparait en effet que le patronat a bénéficié d'une certaine indulgence.

     

    Dans les faits, les entreprises Françaises n'avaient probablement pas d'autres possibilités que de collaborer, comment faire autrement pour exister, et pour eux ce fut une source de profits, le Reich payait bien, notre dette de l'armistice revenait sous une autre forme.

     

     

     

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    On peut considérer, en se fiant aux meilleures estimations, qu'un bon tiers de la production industrielle Française ­ et plus de la moitié après la mi-1942 ­ a franchi le Rhin à cette époque.

     

    A titre personnel, certains patrons ont été résistants, et la proportion de ceux qui ont rejoint «l'armée de l'ombre» est peu différente, à en croire les statistiques disponibles, de celle que l'on rencontre dans les autres catégories sociales.

     

     

    En 1941, le maréchal Pétain et l'amiral Darlan avec le maréchal du Reich Hermann Göring.

     

    En revanche, et c'est ce qui explique l'ampleur des livraisons au Reich, très rares ont été les cas d'entreprises résistantes, comme Hispano-Suiza, célèbre pour ses automobiles, mais surtout fabricant de matériels de guerre, dont les dirigeants, sollicités par les Allemands, ont refusé de travailler pour eux, mettant en péril l'existence même de la société et de son outil de production.

    L'atelier des usines Berliet à Vénissieux

     

     

    berliet.1296723287.jpg

    De la référenc 

     

    L'économie Française a donc travaillé presque pour l'Allemagne entre 1940 et 1944 devant s'acquitter d'abord de la dette de guerre fixée par l'armistice de juin 1940, mais pratiquement fixée au cours des ans de façon unilatérale par les Allemands qui établissaient arbitrairement le taux du franc par rapport au mark.

     

    Cette dette, censée correspondre à l'entretien des troupes d'occupation a été en moyenne de 400 millions de francs par jour,

     

    l'équivalent de quatre millions de salaires journaliers d'ouvriers.

     

    L'emploi du terme de «collaboration économique» signifie que la politique prédatrice de l'Allemagne s'est effectuée sous administration Française comme conséquence

    désastreuse de l'armistice de 1940.

     

     

    Photo couleur prise lors d'un meeting Nazi en 1930 par un photographe de Hitler 

    1930

     

    La collaboration économique pendant l'occupation.

     

    A cette ponction forcée on peut y ajouter le travail des prisonniers de guerre,

    qui sont 1,5 million à travailler pour l'Allemagne en Allemagne pendant presque toute la durée de la guerre.

     

    En octobre 1940, on comptait en France un million de chômeurs, conséquence de la désorganisation complète de l'économie due à la débâcle.

     

    Rapidement après l'armistice, le gouvernement de Pétain décida d'autoriser les entreprises Françaises à accepter des contrats avec les Allemands.

     

    Les commandes Allemandes seront le principal moteur du redémarrage de l'économie Française.

     

    Il est évident que les condamner dans ce cas aurait été un non sens comment donner du salaire, donc de quoi vivre, si les entreprises ferment pour ne pas traiter des affaires avec les Allemands.

     

    Le nombre de chômeurs était descendu à 125 000 en 1942, et à la Libération, il était pratiquement nul.

     

     

    René Bousquet (avec col de fourrure) entouré notamment de Bernhard Griese et du préfet Antoine Lemoine, à l'hôtel de ville de Marseille, 1943. 

     

    De façon générale, avec les indemnités d'occupation, l'Allemagne arrive à faire travailler l'agriculture et l'industrie Française en grande partie pour son compte, en 1943, d'après les statistiques de l'Office central de la production industrielle, 100 % de l'industrie aéronautique, 100 % de la grosse forge, 80 % des BTP, 60 % de l'industrie du caoutchouc travaille pour le compte de l'Allemagne.Henri Rousso note que les chiffres sont probablement surévalués, mais qu'ils donnent un ordre de grandeur correct.

     

    Selon l'historien Allemand Eberhard Jäckel,

     

    « Au printemps de 1942, 170 000 Français travaillaient sur place dans les services de la Wehrmacht , 275 000 à la construction d'aérodromes et de fortifications comme le mur de l'Atlantique, 400 000 enfin à la fabrication d'armements», Eberhard Jäckel ,

     

    «La France dans l'Europe de Hitler», Fayard, 1968, p. 320.

     

    En outre, entre 1942 et 1944, le commissaire général du Reich pour l'emploi et la main d'œuvre, Fritz Sauckel va exiger que la France envoie deux millions de travailleurs au titre du STO.

     

    Seuls 600 000 partent effectivement, qui s'ajoutent aux 700 000 travailleurs volontaires, volontaires et STO sont plus ou moins bien rémunérés.

     

     

    Selon le général von Senger und Utterlin de la Commission d'armistice Allemande,

    «l'industrie Française des armements de guerre fut remise sur pieds pour les armements Allemands. Sans le potentiel économique de la France,

     

    Hitler n'aurait pas pu faire durer la guerre aussi longtemps.

     

    C'est cela qui fut le grand profit qu'Hitler tira de la conquête de la France».

    Deux auteurs, Fabrizio Calvi et Marc Masurovsky , montrent dans un ouvrage, Le Festin du Reich, 2006, que des banques Américaines à Paris «avaient continué à faire commerce avec les nazis pendant toute la guerre» malgré les «lois, ordonnances Américaines réprimant le commerce avec l’ennemi», et qu'elles ne furent guère inquiétées par la mission Matteoli.

     

    Lire l'entretien avec Fabrizio Calvi sur Le Festin du Reich, mars 2007.

     

     

    * Louis Renault a été accusé à la Libération de collaboration avec l'armée Allemande.

     

    Les usines groupe Renault furent confisquées et nationalisées sous ce motif.
    * Gnome et Rhône fournissait des moteurs d'avions à l'Allemagne.

     

    Elle fut nationalisée à la Libération pour faits de collaboration et deviendra la Snecma,

    actuelle société Safran.
    * Berliet

     


    * En mai 1941, après les premières arrestations de juifs, l'entreprise Photomaton propose ses services à l'occupant,

     

    «Nous pensons que le rassemblement de certaines catégories d'individus de race juive dans des camps de concentration aura pour conséquence administrative la constitution d'un dossier, d'une fiche ou carte, etc. Spécialistes des questions ayant trait à «l'identité», nous nous permettons d'attirer particulièrement votre attention sur l'intérêt que présentent nos machines automatiques Photomaton susceptibles de photographier un millier de personnes en six poses et ce en une journée ordinaire de travail», Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera, Les Patrons sous l'occupation, Odila Jacob, 1995.


    * Des entreprises du BTP, comme Sainrapt et Brice, et des cimenteries ont participé à la construction du mur de l'Atlantique.
    * Banque Worms, bien introduite au sein du régime de Pétain, avec notamment Jacques Barnaud, 1893-1962, responsable des relations économiques Franco-allemandes et Pierre Pucheu, une présence qui a entraîné bien des fantasmes, voir la Synarchie.

     

    La collaboration artistique

    Des hommes du monde du spectacle, par exemple Sacha Guitry, furent un moment taxés de collaboration parce qu'ils avaient, pendant l’occupation, continué à exercer leur métier et avaient entretenu des relations pour le moins cordiales avec l'occupant.

     

    De fait, si nombre d'autres artistes, comme Ray Ventura, avaient émigré à cette époque, un certain nombre d'autres ont, pour reprendre l'expression de Guitry, continué à exercer leur métier, comme tous les autres Français restés sur le territoire national, à la seule exception de ceux qui avaient pris le maquis.

     

    Il n'en reste pas moins que plus d'une personnalité des arts et des spectacles ne manifesta aucun état d'âme particulier à s'afficher régulièrement aux côtés des Allemands, et que ceux-ci furent largement mêlés pendant quatre ans à la vie d'un Tout-Paris pas toujours regardant.

    Quelques témoignages

    Panneau à l’exposition anti-juive de Paris, octobre 1941. © LAPI / Roger-Viollet 874-11, référence, La France pendant la seconde guerre mondiale.

    Je n'ai pu publier cette image, mais vous pouvez la consulter en

    cliquant sur la référence citée

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    Artistes de music hall rentrant d’Allemagne, Gian Roberte, Ginette Werden-Nello, Rinatis, Suscitio.... Paris. Juillet 1943. © LAPI / Roger-Viollet 2152-13, référence, La France pendant la seconde guerre mondiale.

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    Retour d’Allemagne des écrivains Français. De gauche à droite, lieutenant Gehrard Heller, Pierre Drieu La Rochelle, Georg Rabuse, Robert Brasillach, Abel Bonnard, André Fraigneau et Karl Heinz Bremer. Paris, novembre 1941. © LAPI / Roger-Viollet 533-1, référence, La France pendant la seconde guerre mondiale.

     

    Charles Trenet sous l'occupation

     

    La presse collaborationniste

    Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le décret-loi du 26 juillet 1936, décret Daladier, institue un «Commissariat Général à l'Information» qui dépend directement de la Présidence du Conseil. Dirigé par le diplomate Jean Giraudoux, il est chargé de contrôler les médias et mobiliser l'opinion contre l'Allemagne nazie.

     

    Pendant la Drôle de guerre, le commissariat est transformé par le décret du 1er avril 1940 en «Secrétariat d'État de l'Information et de la Propagande » du Ministère de l'Information sur lequel va s'appuyer la collaboration pour faire accepter aux Français la défaite à travers trois médias, France-Actualité pour les actualités cinématographiques, Radiodiffusion nationale et la presse écrite.

    Les principaux journaux de presse existant alors adoptent trois attitudes, soit ils se sabordent

     

    comme

     

    Le Canard enchaîné, l'Intransigeant, le Populaire ou l'Humanité, soit ils se replient en zone libre dès le 10 juin 1940, essentiellement sur Lyon où

    existent de nombreuses imprimeries, comme

     

    Le Journal, Paris-Soir ou le Figaro, soit ils décident de reparaître en zone Nord, comme Je suis partout ou Le Matin.

     

    La majorité des titres de la presse collaborationniste en zone occupée étaient subventionnés ou détenus en sous-main par l'ambassade d'Allemagne d'Otto Abetz, qui a créé à cet effet les Éditions Le Pont.

    La presse parisienne est dominée par la personnalité du patron de presse Jean Luchaire . L'ambassade d'Allemagne exerce principalement la propagande et la Propaganda Staffel se spécialise dans la censure, notamment grâce à ses bureaux en province.

     

    A part les ultra-collaborationnistes, les journalistes agissent plus par opportunisme, appât du gain, ou lâcheté que par idéologie alors que les salaires en France sont bloqués, leurs appointements sont doublés par l'entremise de la Propaganda Staffel.

     

    La presse pétainiste en zone libre soutient majoritairement la politique collaborationniste et antisémite de Pétain en pratiquant l'autocensure car elle est contrôlée par le «Secrétariat d'État de l'Information et de la Propagande» du Ministère de l'Information, dirigé par Paul Marion puis Philippe Henriot.

     

    Des dizaines d'écrivains ou journalistes de renom

    furent des collaborateurs

     

     

     

    Les articles spécialisés permettent de connaître plus en détail la nature des engagements de différents écrivains de renom en faveur de l'occupant ou de la Révolution nationale.

     

     

    * Jacques Benoist-Méchin, historien
    * Henri Béraud, journaliste, écrivain
    * Abel Bonnard, académicien
    * Georges Albertini, journaliste et secrétaire général du RNP
    * Robert de Beauplan, journaliste, écrivain
    * Robert Brasillach, journaliste, écrivain
    * Charles Spinasse, député socialiste et fondateur de l'hebdomadaire collaborationniste Le Rouge et le Bleu
    * Louis-Ferdinand Céline, écrivain
    * Paul Chack
    * Jacques Chardonne, romancier
    * Alphonse de Chateaubriant
    * Pierre Drieu La Rochelle
    * Abel Hermant, académicien
    * George Montandon, ethnologue
    * Lucien Rebatet, romancier
    * Camille Mauclair, écrivain
    * Charles Maurras, directeur du journal L'Action française.
    * Maurice Sachs, écrivain, juif, collaborateur.

     

     

    Quelques témoignages

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    «Je suis partout», hebdomadaire politique et littéraire dirigé

    par Robert Brasillach, juillet 1941. © Roger-Viollet 11136-11, référence, La France pendant la seconde guerre mondiale. 

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    Kiosque à journaux, Paris. © André Zucca / BHVP / Roger- Viollet 37817-2, référence, La France pendant la seconde guerre mondiale.

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    Vente dans la rue du journal de Jean Luchaire. © André Zucca / BHVP / Roger-Viollet 37809-12, référence, La France pendant la seconde guerre mondiale.

    La suite 53 portera sur le Service du Travail Obligatoire.

     

     

     


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  • Accusé, levez-vous ! Avant Après

     
     
    Accusé, levez-vous ! Avant Après
     
     
     La COLLABORATION sous l'occupation, de personnalités connues,
    du Léger au Lourd
     
     
     

    ALAIN
    (Emile-Auguste CHARTIER, dit ) Philosophe radical-socialiste, pacifiste, libre-penseur.
    Signe l'appel "Paix immédiate" de Lecoin.

    Pendant la guerre, membre de la Ligue de la Pensée Française, ouvertement collaborationniste. Il écrit en outre dans la Nouvelle Revue Française de Drieu la Rochelle. A la chute de l'empire nazi, Alain a perdu son aura de penseur de la gauche républicaine au profit de jeunes loups qui la perdront à leur tour avec la décadence de l'empire soviétique.
     

    Sic transit gloria mundi.
     
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    ANOUILH (Jean) Pendant la guerre, il continue à écrire comme si de rien n'était. Collabore à Aujourd'hui. Non-résistant. .
     
     
    ARLETTY Comédienne avant et pendant la guerre.
    A fricoté avec un officier allemand.
    Emprisonnée au moment de l'Épuration. Assignée à résidence pendant 75 semaines.
     
    N'a jamais trahi qui que ce soi !
     

    AYMÉ (Marcel) Ecrivain très drôle. Signe en octobre 1935 le "Manifeste des intellectuels français pour la défense de l'Occident", qui soutient l'agression de Mussolini contre l'Ethiopie.

    Collaborateur des journaux collaborationnistes Aujourd'hui, La Gerbe, Je suis Partout. En 1945, il prend la défense de Céline et de Brasillach. Cet homme était politiquement incorrect, avant que le terme ne désigne un intellectuel mondain.
     
     

    BARJAVEL (René) Directeur littéraire aux Editions Denoël (associées à l'allemand Andermann) pendant la guerre. Directeur de la collection pour la jeunesse "la fleur de France". Publie un roman, Ravage, en 1942. Ce roman, ainsi que trois nouvelles, sera publié en feuilleton dans le journal collaborationniste Je Suis Partout . Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    Innocenté par la suite (comme Roparz Hemon).
     

    BELMONDO (Paul) Sculpteur de talent et de renom. Membre du groupe "Collaboration". Familier des diners de l'ambassade d'Allemagne pendant la guerre. Ces artistes, ils se croient tout permis.
    Père de l'acteur Jean-Paul Belmondo.
     
     
     
    BENOIT (Pierre) Romancier. Commandeur de la légion d'honneur. Membre de l'Académie française.
    Membre du groupe "Collaboration". Familier des diners de l'ambassade d'Allemagne pendant la guerre. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    Arrêté pour collaboration, emprisonné à Fresnes. Relâché faute de preuves

     
     
    BENOIST-MECHIN (Jacques) Secrétaire général du gouvernement Pétain chargé des rapports franco- allemands. Secrétaire d'État dans le gouvernement Laval. Partisan d'un collaborationnisme dur. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    Sous la Vème république, il exercera des missions en pays arabes pour le compte du gouvernement français. Même de Gaulle, le chef de la Résistance, se serait-il ramolli ?
     

    BÉRAUD (Henri) Rédacteur au Canard Enchaîné de 1917 à 1934. Rédacteur aux journaux collaborationnistes L'Oeuvre et Gringoire. Violemment anglophobe. Condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi. Gracié. Libéré en 1950. Meurt en 1958.
     

    BETTENCOURT (André) Violemment antisémite. Dirige pendant la guerre le journal La Terre Française. Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil sous le gouvernement Mendès-France (1954-1955). Plusieurs fois ministre sous la Vème République. Sa femme est l'héritière des parfums L'Oréal (entreprise fondée par son père, Eugène Schueller, financeur du groupe d'extrême-droite La Cagoule), et une des premières fortunes de France.
     

    Citoyennes, ne vous parfumez plus !
     
     

    BLOND (Georges) Collaborateur jusqu'en 44 de l'hebdomadaire fasciste et antisémite Je Suis Partout.
    En 1944, il publie un livre violemment antibritannique, L'Angleterre en guerre. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945. Il a publié dès 1951 des ouvrages à la gloire des Alliés (Le débarquement, D'Arromanches à Berlin, L'agonie de l'Allemagne).
     
    Est-ce bien suffisant pour obtenir le pardon républicain ?
     
     
    BONNARD (Abel) Poète, essayiste, voyageur, journaliste, ami de Marcel Proust. Membre de l'Académie française.
    Antisémite, partisan de la collaboration, membre du PPF, anglophobe.
    Ministre de l'Education nationale du maréchal Pétain après Jérôme Carcopino. Se réfugie à Singmaringen, puis en Espagne.
    Condamné à mort par contumace.
    Meurt à Madrid en 1968.


    BORDEAUX (Henry) Auteur à succès.
    Elu à l' Académie française en 1919.
    Pétainiste convaincu. Voir le texte Les murs sont bons, 1940. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945. Siège encore à l'Académie après la guerre. Une honte. Libres penseurs, il faut boycotter l'Académie.
     

    BRASSENS (Georges) STO [NDLR: comme Georges Marchais, secrétaire du Parti communiste français, du temps de l'«Union de la gauche»]. Chanteur libertaire, peu enclin aux démarches citoyennes ("Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet").


    CAMUS (Albert) L'Etranger paraît en 1942 aux éditions Gallimard. Camus rencontre Sartre en 1943 à la générale des Mouches. Il fait jouer sa pièce Le Malentendu en 1944, avec l'appui de Gherard Heller, de la Propaganda Staffel. [NDLR: Après Hitler, Staline!!!] .
     
     
     
    CARCOPINO (Jérôme) Fils de dreyfusard et dreyfusard lui-même. Membre de l'Académie Française. Auteur de "la vie quotidienne à Rome" Secrétaire d'Etat à l'Education nationale et à la Jeunesse en 1941 et 1942, jusqu'au retour de Laval aux affaires. Il propose à Pétain une limitation (numerus clausus) du nombre d'étudiants juifs. Révoqué de ses fonctions et traduit devant la Haute Cour. Emprisonné à Fresnes. Libéré en 1945.
    Bénéficie d'un non-lieu en 1947 pour les accusations de Collaboration. Comme Roparz Hemon.
     
     
    CARNÉ (Marcel) Réalisateur de chefs d'oeuvre du cinéma, dont "Les visiteurs du soir" (1942) et "Les enfants du paradis" (1945). Certains critiques disent, pour le couvrir, que "Les visiteurs du soir" est une allusion à l'occupation allemande. Les vrais résistants ont été moins naïfs : Carné a reçu un "blâme" du Comité de Libération du Cinéma.
     
     
    CASTELOT (André) Historien. Rédacteur pendant la guerre au journal collaborationniste La Gerbe. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945. Historien et vedette de la télévision nationale.
    Libre-penseurs, il faut boycotter les chaînes publiques...
     
     
    CAVANNA (François) STO (Lire son bouquin : "Les Russkoffs") [NDLR: comme Georges Marchais, secrétaire du Parti communiste français, du temps de l'«Union de la gauche»]. [NDLR: Après Hitler, Staline!!!] Résistant à tout
     
     
    CAYATTE (André) Réalisateur de cinéma. Pendant la guerre, a fait plus de 2 films pour la "Continental Films", société de production sous direction allemande. Condamné par le Comité de Libération du Cinéma à l'interdiction à vie d'exercer son métier. Il n'en a pas tenu compte, ce qui aggrave son cas. Un vrai Roparz.
     

    CÉLINE
    (Louis-Ferdinand DESTOUCHES, dit) Médecin dans une banlieue pauvre. Romancier.
    Antisémite virulent. Collaborationniste acharné. Se réfugie à Baden-Baden, à Singmaringen puis au Danemark. Emprisonné au Danemark.
    Condamné en France en 1950 à l'indignité nationale et à un an de prison. Considéré comme un écrivain innovant ce qui, pour un vrai libre-penseur, doit rendre l'innovation littéraire suspecte de collaboration avec l'étranger.

    CHACK (Paul) Ecrivain.
    Membre du bureau politique du PPF.
    Fondateur du Comité d'Action Antibolchévique Condamné le 18 décembre 1944 pour Intelligence avec l'ennemi et exécuté le 9 janvier 1945.
     
     
    COCO CHANEL ( Couturière )
     
     

    CHARDONNE (Jacques) Romancier et épistolier.
    Fait deux fois le voyage en Allemagne, pendant la guerre, avec Drieu la Rochelle. Emprisonné en 1944. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    Exerce une grande influence sur "les Hussards" (Nimier, Laurent, Blondin).
    François Mitterand a témoigné de son admiration pour cet écrivain.
     

    CHEVALLIER (Maurice) Chanteur. Excellent quand il chante en anglais.
    Pendant la guerre, il anime sur Radio-Paris des émissions de 30 minutes qui lui sont payées 60 000 francs chacune. Les nazis, vraiment, jetaient l'argent par les fenêtres.  Une honte.
     

    CLAUDEL (Paul) Ambassadeur de France jusqu'en 1935, et poète comblé d'honneurs.
    Claudel publie dans le Figaro, le 10 mai 1941 un ode au maréchal Pétain. Claudel publie, toujours dans le Figaro, le 23 décembre 1944, une ode au général de Gaulle.
     

    CLAVEAU (André) Prince de la chanson de charme avant, pendant et après la guerre.
    Anime des concerts pour la LVF. Chanteur, parolier d'Edith Piaf. Acteur de cinéma. Comme si de rien n'était. C'est désespérant.
     

    CLOUZOT (Henri-Georges) Réalisateur de films, dont "L'assassin habite au 21" (1942), "Le Corbeau" (1943). Condamné par le Comité de Libération du Cinéma à l'interdiction temporaire d'exercer son métier.
    Récompensé au festival de Venise et au festival de Cannes pour "Quai des Orfèvres" (1947), "Manon" (1949), "le salaire de la peur" (1949).
    C'est un défi à la France combattante. Il ne s'est purgé ni de son erreur ni de son talent. Un vrai Roparz. A déconseiller.
     

    COCTEAU (Jean) 1940 : Ecrit dans le journal collaborationniste La Gerbe.
    1941 : fréquente Ernst Jünger et Otto Abetz, dine chez Maxim's avec Albert Speer. Il entame la collaboration culturelle avec le journal Comoedia.
    Publie le Salut à Breker.
    Cocteau et Giono ont, en commun, d'avoir parlé de Hitler comme d'un "poète". .
     

    COLETTE
    (Sidonie Gabrielle) Ecrivaine à la forte personnalité.
    Collabore au journal Le Petit Parisien. Pour un vrai libre penseur, une forte personnalité, c'est louche.
     

    COSTON (Henri) Ecrivain ; journaliste.
    Anti-franc-maçon. Antisémite.
    Chargé par le maréchal Pétain des dossiers maçonniques. Secrétaire de rédaction de La France au Travail et de Paris Soir. Décoré de la Francisque en 1943. Condamné aux travaux forcés en 1944. Libéré en 1951.
    A néanmoins continué à écrire avec succès... sur la Collaboration.
     

    DEBRÉ (Michel) Maître de requêtes au Conseil d'Etat en 1942.
    A prêté serment d'allégeance au maréchal Pétain. Partisan de l'Algérie française.
    Premier ministre du général de Gaulle de 1959 à 1962.
     

    DERAIN (André) Peintre, fondateur du fauvisme. Grande figure de l'Ecole de Paris.
    Représente pour les nazis l'art français authentique. Fait une visite officielle en Allemagne en 1941 (avec Maurice Vlaminck), et se prête à la propagande nazie. Dénoncé publiquement comme "collaborateur" en 1945. Interdit d'exposition.
    Ses peintures se vendent aujourd'hui pour des millions d'euros. Les amateurs d'art sont donc des mauvais français, ou pire des nationalistes bretons. Il ne faut pas oublier de boycotter les musées qui exposent des oeuvres de Derain.
     

    DESNOS (Robert) Poète surréaliste.
    Collabore pendant la guerre au journal Aujourd'hui. Arrêté et déporté malgré les efforts d'amis comme l'écrivain Georges Suarez (fusillé après la guerre pour crime de Collaboration), et d'officiers allemands comme le lieutenant Ewers. Meurt en déportation.
     

    DORGELÈS (Roland) Ecrivain.
    En Janvier 1941, il publie "Parole de Franc", une apologie du maréchal Pétain.
    Ecrit dans Gringoire. Bénéficie d'un non-lieu, en 1946, auprès du Comité d'épuration des gens de lettres.
     

    DRIEU LA ROCHELLE (Pierre) Nazi. Directeur de la Nouvelle Revue Française (NRF) pendant la guerre. S'est suicidé, ce qui lui a évité le désagrément d'être fusillé.
    A ne pas lire, surtout son meilleur roman, Gilles.
     

    DUNOYER DE SEGONZAC (André) Peintre, graveur, lithographe, sérigraphe. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur". Suspendu en tant qu'artiste (d'où le mot de Sacha Guitry, autre collaborateur notoire : "Suspendu, Segonzac ? Mais c'est au mur qu'il faut le suspendre !").
     
     

    DURAS (Marguerite) En 1939-1940, co-écrit avec Philippe Roque un livre raciste et colonialiste, L'Empire français.
    Pendant la guerre : secrétaire d'une commission de censure contrôlée par la Propaganda Staffel.
    Ecrivain branché. Icône littéraire de François Mitterrand.
    PS = Propaganda Staffel .
    Son mari Antelme proche de Pucheu.


    DUVERGER (Maurice) En 1937 : Dirigeant à Bordeaux de l'UJPF, organisation de jeunesses du PPF.
    Pendant la guerre, il enseigne à l'Institut d'Etudes Corporatives et Sociales, fondé sous le patronage du maréchal Pétain.
    Un article qu'il publie sur le statut des Juifs dans la Revue de Droit Public (1941-1942) est un modèle d'argumentation anti-communautariste. Constitutionnaliste républicain de renom. Collabore au Nouvel Observateur et au journal Le Monde.
    Elu au parlement européen en 1989 sur une liste présentée par le Parti Communiste Italien.
     

    Editions DENOËL Pendant la guerre, il a été associé à l'Allemand Andermann. Editeur de Voyage au bout de la nuit de Céline, de Les décombres de Rebatet (mais aussi d'Aragon et Elsa Triolet) Aragon accusa Denoël de lui avoir fait subir le voisinage d'écrivains fascistes.
    Robert Denoël a été assassiné le 2 décembre 1945.
     

    Editions GALLIMARD Editeur de la Nouvelle Revue Française (NRF) dirigée par Drieu la Rochelle.
    Gaston Gallimard fréquente l'Institut Allemand pendant la guerre. A continué son métier d'éditeur après la guerre. La honte.
     

    Editions GRASSET Editeur avant et pendant la guerre. Bernard Grasset fut dénoncé comme "ultra-fasciste" après la guerre. Il a néanmoins continué son métier.
     

    Editions FAYARD Editeur de Candide et de Je suis Partout.
    Militant d'Action Française, Arthème Fayard n'hésite pas à rendre visite à Charles Maurras en prison en octobre 1936.
    A la mort d'Arthème en 1936, on trouve à la tête de l'entreprise Jean Fayard, Fernand Brouty (administrateur de Candide pendant la guerre, et Pierre Gaxotte. .
     
     

    EFFEL (Jean) Dessinateur au journal collaborationniste Le Rouge et le Bleu. Dessinateur de gauche. A reçu le prix Lénine en 1968.
     

    FARGUE (Léon-Paul) Poète. Constamment poète.
    Collabore au journal Aujourd'hui. Toujours poète.
     

    FAURE (Sébastien) Théoricien de l'anarchisme.
    Un des principaux orateurs de la Libre-Pensée.
    En 1940, il appelle à la collaboration avec les nazis.
    Meurt en 1942. .
     

    FAVALELLI (Max) Rédacteur à l'hebdomadaire antisémite Je suis Partout avant la guerre. Spécialiste des mots croisés ; animateur de jeux télévisés.
     

    FERRÉ (Léo) Né en 1916. Pendant la guerre, il occupe un poste de distributeur de bons de ravitaillement aux hôteliers.
    Il se marie en octobre 43 avec Odette. Il entre à Radio Monte-Carlo, contrôlé par les Allemands, où il est tout à la fois, suivant l'occasion, speaker, bruiteur ou pianiste. Chanteur et poète anarchiste.
     
     

    FORT (Paul) Poète.
    Considéré comme le "prince des poètes" en 1912. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

    Georges Brassens, autre suspect, a mis ses poèmes en chansons (Le petit cheval blanc, allégorie de la soumission face aux voyageurs étrangers).
     
     

    FRESNAY (Pierre) Comédien. Joue dans Le dernier des Six (1941), L'assassin habite au 21 (1942), La main du diable (1942), Les inconnus dans la maison (1942), le Corbeau (1943), Je suis avec toi (1943), Le voyageur sans bagage (1944). Décoré de la Francisque. Emprisonné lors de l'Epuration. Normal.
    A néanmoins continué à faire l'acteur. Un vrai Roparz de l'écran.
     
     

    GAXOTTE (Pierre) Historien. Secrétaire de rédaction de l'Action Française. Secrétaire particulier de Charles Maurras. Créateur et éditorialiste de l'hebdomadaire fasciste et antisémite Je Suis Partout jusqu'en 1940. Après la guerre, devient éditorialiste au Figaro et entre à l'Académie Française en 1953.
     

    Ne jamais le citer !
     

    GIONO (Jean) Ecrivain pacifiste et écologiste
    Collabore pendant la guerre à l'hebdomadaire La Gerbe et à la NRF de Drieu la Rochelle.. Incarcéré sept mois lors de l'épuration.
    Après la guerre, il persévère et reste un écrivain écologiste. Un Roparz bio.
     
     
    GISCARD D'ESTAING (Edmond) Président des Compagnies d'assurances "Le Phénix"
    Décoré de la Francisque. Père de Valéry Giscard d'Estaing, président de la République (1974-1981).
     
     

    GUITRY (Sacha) Académie Goncourt. Artiste, écrivain. Une des figures de la vie parisienne pendant la guerre. [ndlr: arrêté, emprisonné plusieurs mois, jugé. Quand le président de la Cour l'accuse d'«intelligence avec l'ennemi», Guitry rétorque: «Monsieur le Président, de l'intelligence je n'en manque pas! Quand on rappelle que le PCF, Aragon, Vercors et consorts, on collaboré avec l'Allemagne nazie de 1939 à juin 1941, on voit à quel point le CNE a été dégeulasse!]. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
     

    Lors de l'épuration, emprisonné au Vel' d'Hiv', à Drancy puis à Fresnes. Il a l'air de s'en foutre. Un vrai Roparz mondain.
     

    HERGÉ (Georges RÉMI, dit) Dessinateur et auteur des aventures de Tintin.
    Il collabore au journal d'extrême droite Le Soir Volé. Ami de Léon Degrelle, chef du parti collaborationniste belge Rex. Hergé est belge, mais ce n'est pas une raison.
    Il faut censurer Tintin, qui pourrit notre belle jeunesse une et indivisible.
     

    HERMANT (Abel) Romancier, satiriste, homme de théâtre.
    Elu à l'Académie française en 1927. Condamné à la perpétuité pour faits de Collaboration. Grâcié et libéré en 1948.
     

    HERNU (Charles) Délégué à la propagande ouvrière du Maréchal Pétain en Savoie. Député-maire socialiste de Villeurbanne. Ministre des armées du gouvernement Mauroy lors de l'affaire Rainbow Warrior.
     
     

    JOUHANDEAU (Marcel) Ecrivain, homosexuel tourmenté, et antisémite à ses heures. Publie en 1937 " Le péril juif ". En Octobre 1941, il participe au voyage des écrivains français en Allemagne. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
     
     
     
    JOUVENEL (Bertrand de) Adhère au Parti radical en 1925.
    A partir de son interview d'Hitler en 1936, devient partisan du socialisme à la mode nazie. Adhère au PPF de Doriot. Un des fondateurs d'une nouvelle discipline, la prospective, qui permet d'anticiper les conséquences de ses actes.
     

    LA VARENDE (Jean De) Membre de l'Académie Goncourt Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
     
     
    LAFORGUE (René) Pionnier de la psychanalyse en France, disciple et ami de Freud. Membre du Comité central de la LICA.
    Entre 1940 et 1942, demande aux Allemands une aryanisation des professions psychothérapiques. Bénéficiera d'un non-lieu lors d'une procédure d'épuration.
    Reçoit la légion d'honneur en 1953.
     

    LECOIN (Louis) Anarchiste et pacifiste.
    En septembre 39, il lance la pétition "Paix immédiate" et réclame des négociations avec les Allemands. Il est soutenu par les libres penseurs pacifistes, les partisans de la collaboration comme Déat, ainsi que les communistes (pour pacte germano-soviétique). Il en profite, mais pas longtemps. Après la guerre, il persévère dans l'erreur.
    Il s'oppose à la loi républicaine sur le service militaire, au nom du communautarisme philosophique et religieux. Le statut des objecteurs de conscience de 1963, qu'il a inspiré, est un modèle de passe-droit et d'inégalité des citoyens devant la loi.
    Un vrai Roparz du communautarisme et du défaitisme.
     
     
    Coco Chanel with Serge Lifar, the principal dancer of Diaghilev’s Ballets Russes during its final years in the late 1920’s.  black and white vintage fashion photo:
    Coco CHANEL et SERGE LIFAR

    LIFAR (Serge) Maître des ballets au Palais Garnier. Il est reçu par Hitler et proposé par Göring pour diriger les futurs ballets européens.
    Lifar règne sur le monde de la danse dont les spectateurs, pour un tiers, sont des soldats allemands. Condamné à mort à sept reprises sur les ondes de Radio-Londres pour collaboration. Banni de l'Opéra de Paris.
    S'est lâchement réfugié à l'Opéra de Monte-Carlo, comme Roparz Hemon au Dublin Institute for Advanced Studies, invités tous les deux par des institutions dépourvues de valeurs universelles.
     
     
     
     

    LORULOT (André)
    Principal animateur de la Libre-Pensée entre les deux guerres.
    Publie La Bible comique illustrée, puis La vie comique de Jésus, ouvrages à la fois anticléricaux et antisémites. Publie aussi ces années-là des pamphlets antiféministes (Catéchisme du parfait mouton ; Notre ennemie : la femme)
    1939 : Publie Les hommes me dégoûtent, ouvrage où il exprime son mépris pour l'humanité.

    1940 : André Lorulot entame des contacts et persiste dans des pourparlers avec la Kommandantur de Versailles, puis de Paris, pour faire reparaître le journal de la Libre Pensée, L’idée Libre.

    Il poursuit son activité de libraire pendant toute la guerre, quémande désespérément auprès des Allemands le papier nécessaire à son activité d’auteur et d’imprimeur, et se plaint de leur incompréhension à son égard.
    Féroce partisan de l'Épuration, y compris chez les résistants (vu son passé collabo, il avait le profil de l'épurateur...).

    Principal animateur de la Libre-Pensée sous la IVème République. Les libres penseurs l'ont reconduit dans ses fonctions. Chez eux, on ne se pose pas de questions ! Lorulot a dominé la Libre Pensée pendant plusieurs décennies, jusqu'à sa mort en 1963.


    Ni le site internet de la Libre Pensée ni ses sites provinciaux, pourtant sourcilleux sur le comportement de Roparz Hemon, ne soufflent mot de l'antisémitisme de leur leader historique, ni de ses rapports avec les nazis... (Pour en savoir plus : La libre pensée en France 1848-1940, Jacqueline Lalouette, Ed Albin Michel 2001, pages 85, 207)
     
     


    LOUIS II de MONACO  Très germanophile pendant la guerre.
    Décoré de la Francisque. Père de Rainier III ; grand-père d'Albert de Monaco, souverain actuel, ainsi que de Caroline et de Steph' de Monac'.
    LOUSTEAU-CHARTEZ (Jean) Journaliste à Je Suis Partout et à Radio-Paris. Il s'engage dans la Waffen-SS. Réfugié en Allemagne, il anime "Radio-Patrie". A été rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.
    Faut-il brûler ce journal ?
     
     

    LUMIÈRE (Auguste) Biologiste et industriel, frère de Louis.
    Pendant la guerre, membre du Comité d'honneur de la LVF. Collabore au journal du PPF L'Emancipation Nationale.
    Décoré de la Francisque. Ne me parlez plus de la philosophie des Lumières.
     
     
     
    LUMIÈRE (Louis) Inventeur du cinématographe avec son frère Auguste.
    Pendant la guerre, membre du Conseil National de Vichy.
    Décoré de la Francisque. Avec de telles origines, le cinéma est-il un art citoyen ?
     
     
    MAC-ORLAN (Pierre) Ecrivain et pataphysicien.
    A signé en 1935 le manifeste de soutien à la colonisation de l'Ethiopie par Mussolini.
    Collabore au journal Les Nouveaux Temps pendant la guerre, et à d'autres journaux collaborationnistes.. A vécu à Brest, ville de Roparz Hemon, où il a écrit de beaux chants de marins.
     


    MARIN-MARIE Peintre de la marine.
    Décoré de la Francisque. Reste peintre de la marine. Officier de la légion d'honneur en 1950.
    Les militaires devraient prendre des leçons de patriotisme épurateur auprès des libres penseurs...
     

    MASSIS (Henri) Auteur de biographies de Renan, Proust, Salazar, Barrès.
    Directeur de La Revue Universelle. Proche de Charles Maurras.
    Décoré de la Francisque. Intellectuel de droite.
    Croix de guerre 39-45.
    Elu à l'Académie française en 1960.
     
     
    MAURIAC (Pierre) Doyen de la faculté de médecine de Bordeaux.
    Frère de François Mauriac. Décoré de la Francisque. A écrit un livre François Mauriac, mon frère.
    Pour se disculper ?
     
     

    MENDÈS-FRANCE (Pierre) Adhère au « Plan du 9 juillet », élaboré au printemps 1934. Il appelle à une conciliation avec l'Allemagne nazie et à un renforcement de l'exécutif d'État en France. Icône de la politique française.
     
     
     
    MITTERAND (François) Travaille dans le service public à Vichy pendant la guerre.Décoré de la Francisque. A réalisé une carrière politique et littéraire de premier plan. Président de la République française de 1981 à 1995.
     
     
     
    MOISAN (Roland) Dessinateur dans la revue vichyste Le Rouge et le Bleu. Dessinateur et rédacteur au Canard Enchaîné. au temps de Morvan Lebesque. Destins parallèles ?
     
     
     
    MONTANDON (Georges) Anthropologue. Publie en 1935 L'Ethnie française. Antisémite et "ethno-raciste". Président de la Commission ethnique du PPF. Abattu sommairement avec sa femme le 3 août 1944.
     
     
     
    MONTHERLANT (Henry De) Ecrivain avant et pendant la guerre.
    Publie en 1941 le texte Le solstice de Juin à la gloire de la vigueur allemande. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    Elu à l'Académie française en 1960.
    Se suicide à 76 ans.
     
     

    MORAND (Paul) Ecrivain avant et pendant la guerre.
    Ambassadeur du gouvernement Pétain à Berne.
    Publie L'homme pressé en 1940.
    Il écrit dans Combats, l'hebdomadaire de la Milice.
    Décoré de la Francisque. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    Réfugié en Suisse.
    Entre à l'Académie française en 1968.
     
     

    MORLAY (Gaby) Actrice de cinéma et de théâtre.
    Tourne une quinzaine de films pendant l'Occupation.
    "Amie" de Max Bonnafous, ministre du maréchal Pétain de 1942 à 1944. Epouse Max Bonnafous en 1961, quand il est enfin veuf.
     
     

    NOHAIN (Jean) Animateur de radio.
    Décoré de la Francisque. Animateur de radio et de télévision
     

    POULAILLE (Henri) Ecrivain prolétarien. Signataire de Paix immédiate en 1939
    Pandant la guerre, collabore à Aujourd'hui , à La Gerbe, à Germinal. Ecrivain prolétarien.
     

    POURRAT (Henri) Ecrivain. Auteur de Gaspard des Montagnes. Il offre en octobre 1940 un éloge au Maréchal Pétain, Le chef Français.
    Prix Goncourt pour Vent de Mars en 1941, qui exalte le retour à la terre, un des thèmes pétainistes.
    Décoré de la Francisque. Mort en 1959.
    Ses oeuvres sont diffusées massivement en Auvergne comme celles de Per Jakez Helias en Bretagne.
    Les Auvergnats ne sont pas de bons libre-penseurs ; ils lisent et ils diffusent n'importe quoi.
     
     

    RIEUX (Jean) Humoriste, poète et chansonnier toulousain.
    Anime des concerts pour la LVF Dans la région de Toulouse, des rues et des centres culturels portent son nom. Les Occitans me déçoivent, vraiment...
     

    ROBIN (Armand) Poète et intellectuel parisien d'origine bretonne.
    1940 : Collaborateur de la NRF de Drieu la Rochelle.
    1941 : Espion chargé des écoutes au service des nazis, au Ministère de l'information.
    ( Bretonnant, on peut imaginer qu'il avait dans ses attributions l'écoute des autonomistes et des résistants bretons, en vue de leur surveillance ou de leur liquidation.)
    1942 : Collabore à Comoedia, journal de la collaboration culturelle franco-allemande (voir Cocteau, ci-dessus). Il anime aussi des émissions à Radio-Vichy.
    Il aurait écrit des poèmes "résistants" dès 1943, mais ceux-ci n'apparaissent qu'après la guerre. Il ne sera jamais inquiété par les nazis (et pour cause). Il faut être bien naïf pour avaler ce genre de calembredaines.
    Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.
    1946 : Ecrit des poèmes anti-communistes dans le Monde Libertaire, tout en étant protégé par les communistes Le même jeu d'agent double avec les communistes qu'avec les nazis ?
    Secrétaire de la Fédération Anarchiste de la région Sud de Paris et de la Seine.
    Contrairement à Roparz Hemon, il a été blanchi, alors que son activité d'écoute contribuait directement à la répression nazie. Combien d'arrestations, de tortures ou d'exécutions découlent de son activité ? Les archives ont été détruites.
     


    RODHAIN (Jean) Aumonier général des prisonniers.
    Décoré de la Francisque. Fondateur du Secours Catholique.
    Ce garçon n'est pas un modèle de laïcité.
     
     
     

    ROMAINS (Jules) Intellectuel de la gauche laïque avant la guerre.
    Membre éminent du Comité France-Allemagne.
    Dès 1933, il rêve d'une « démocratie hiérarchisée, selon d'autres lois que celles de l'argent (...), ce que seul le fascisme a su réaliser depuis la révolution de 1789 ».
    (J. Romains. Problèmes européens, Flammarion, 1933).
    Le 14 juin 1934, Jules Romains préside une conférence de Von Nabersberg, chef des Jeunesses Hitlériennes de Paris, à l'Ecole Normale Supérieure.
    En novembre de la même année, il fait un séjour en Allemagne. A son retour, il se pose, selon les archives officielles consultées par l'historienne Annie Lacroix-Riz (Le choix de la défaite, ed. Armand Colin 2006, p 172) , en avocat du Reich. Selon cette universitaire, il y trouve son profit. "Nombres d'indices attestent alors l'achat nazi du seul écrivain français dont les pièces étaient traduites et jouées en Allemagne et qui pouvait y faire des conférences payées. Romains bénéficiait d'une dérogation extraordinaire, voire même invraisemblable, le permis d'exporter en devises, sans aucune limitation de plafond, les sommes rémunérant ses diverses activités".
    Pendant la guerre, Romains est un habitué des fêtes organisées à Paris par Otto Abetz. Intellectuel républicain après la guerre. Chroniqueur à l'Aurore.

    Partisan de l'Algérie Française.
     

    ROQUEVERT (Noël) Acteur de cinéma Condamné à trois mois de suspension de travail lors de l'Epuration
     

    ROSSI (Tino) Chanteur avant et pendant la guerre. Anime des concerts pour la LVF. Emprisonné lors de l'Epuration.
     
     

    SARTRE (Jean Paul) Ecrivain. Publie L'Être et le Néant en 1943.
    Fait jouer ses pièces de théâtre pendant la guerre (Les mouches en 1943, Huis clos en 1944), devant des parterres d'Allemands. Les mouches sera jouée dans l'ancien théâtre Sarah Bernhardt, débaptisé par antisémitisme. Mais les affaires sont les affaires. La commission de Sartre sur les recettes avoisine les 13%. On lui doit l'affirmation : "Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande" (La république du silence).
    La principale phrase reprochée à Roparz Hémon est qu'il "passa un vent de liberté sur la Bretagne" de 1940 à 1944. Les commentateurs français considèrent que Sartre a dit le contraire de Roparz Hemon. Normal: l'un est philosophe, l'autre est breton.

    Directeur des Temps Modernes. Il y fait afficher pendant plusieurs années son refus a priori de tout manuscrit provenant de condamnés de l'Épuration.

    C'est sans doute le seul cas d'un intellectuel qui considère que la justice politique émet des jugements ayant force de vérité, y compris sur le talent littéraire.
     
     
     

    SOLIDOR (Suzy) Chanteuse, actrice, romancière, tenancière de cabaret.
    Pendant la guerre, elle chante pour les officiers allemands une version française de Lili Marleen. Elle anime des concerts pour la LVF. Interdite d'exercer pendant 5 ans après la guerre.
    Elle était d'origine bretonne, ce qui n'étonnera pas les vrais libres penseurs.
     
     
     
     
    SOREL (Cécile) Actrice de la Comédie Française. Immortelle auteure de la phrase "L'ai-je bien descendu ?". Amie de Maurice Barrès. Anime des concerts pour la LVF Après la guerre, Cécile Sorel tourne Les perles de la couronne de Sacha Guitry. Encore un qui est infréquentable (voir plus haut).
     
     
     
    TRENET (Charles) Chanteur avant et pendant la guerre Condamné par les épurateurs à une interdiction de 10 mois. Il s'en est très (trop ?) bien remis.
     
     
     
    VANEL (Charles) Acteur de cinéma. Décoré de la Francisque .
     
     
     
     
    VLAMINCK (Maurice de) Fait une visite officielle en Allemagne en 1944 (avec René Derain, qu'il n'aimait pas), et se prête à la propagande nazie. Arrêté après la guerre.   Dénoncé comme "collaborateur" en 1945. Interdit d'exposition en tant qu'artiste.


     
     

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    Joanovici Joseph

     

    Joseph Joanovici, également orthographié Joinovici

     

    (20 février 1905, Kichinev - 7 février 1965, Clichy)

     

    est un ferrailleur français d'origine juive roumaine, fournisseur de métal pour les Nazis, mais également pourvoyeur de la Résistance, et possible

    agent du Komintern soviétique pendant l'Occupation.

     

     

    Ses activités le rendront milliardaire, mais en 1949 il sera condamné pour collaboration à 5 ans de prison.

     

    Libéré sous conditions, il tentera vainement de s'installer en Israël avant de retourner derrière les barreaux.

     

    Il retrouve sa liberté en mai 1962 en raison de son état de santé et meurt ruiné le 7 février 1965. Né en Bessarabie à Kichinev (actuelle Chişinău) officiellement le 20 février 1905 (mais il est possible qu’il ait triché sur son âge) de parents tués peu après dans un pogrom

     

    (mais il se peut que ce soit faux), Joseph Joanovici arrive en France en 1925 et, bien qu’illettré, par son travail et sa gouaille devient Monsieur Joseph, un ferrailleur réputé à Clichy en banlieue parisienne.

     

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    Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, le ferrailleur comprend qu’étant juif, il aura besoin de « protection » et que les Allemands vont avoir besoin de gens pour leur vendre du métal, le nerf de la guerre.

     

    Il fait ainsi fortune pendant les quatre ans de l'Occupation, argent qui lui sert à entretenir de nombreuses hautes relations de tous les bords.

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    Il fournit les Nazis, la Résistance, et peut-être aussi le renseignement soviétique. On dit que lors d'un diner, Henri Lafont, chef de la Gestapo française lui lance

     

    « Après tout, Joseph, tu n'es qu'un sale youpin ! ».

     

    Joanovici aurait alors levé sa coupe de champagne et répliqué:

     

    « Ça coûte combien pour ne plus l'être, Hauptsturmführer ? ».

     

    La DST affirmera avoir eu en sa possession une fiche allemande l'immatriculant comme agent de la Gestapo.

     

     

    Lors de la Libération, il finance certains réseaux de la Résistance, comme le mouvement « Honneur de la police », ainsi que des groupements communistes.

     

    Il dénonce de plus les membres de la Gestapo française qu'il connait, permettant l’arrestation de Pierre Bonny et d’Henri Lafont le 31 août 1944 dans une ferme de Seine-et-Marne.

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    Apprenant qui l'a dénoncé, Lafont aurait eu ce mot :

     

    « Pour une fois que Joano donne quelque chose ! »

     

    Il sera plusieurs fois arrêté, et interrogé sur ses affaires avec les nazis; il est toujours relâché. Roger Wybot, alors directeur de la DST, affirme qu'il est protégé par la préfecture de police.

     

     

    Le 5 mars 1947, alors que la DST tente de l'interpeler à la préfecture de police même, des complicités internes l'aident à échapper aux enquêteurs et à partir à l'étranger. Il s'en suivra une purge, qui touchera jusqu'au préfet Charles Luizet, alors qu'il était remplacé pour cause de maladie.

     

    Joseph Joanovici revient en France se livrer à la police : il prépare un faux rendez-vous à Phalsbourg pour le 26 novembre 1947, mais se rend directement à la préfecture de Paris, pour éviter d'être arrêté par la DST au lieu de la police.

     

     

     

     

     

     

     

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    En 1949, lors de son procès mené sans zèle excessif, et avec des annonces contradictoires (s'il a collaboré, il a aussi armé la Résistance), il aurait dit « Je n'étais pas vendu aux Allemands puisque c'était moi qui les payais ». Joanovici écope de cinq ans de prison, mais est libéré en 1952.

     

     

     

     

     

     

    La France tente de l'expulser du territoire, puisqu'il s'est présenté comme Soviétique, puis Roumain, mais aucun pays n'accepte de le recevoir.

     

     

     

     

     

    Assigné à résidence à Mende, il tente de reconstruire ses affaires, mais poursuivi par le fisc, il se lance en octobre 1957 dans une cavale qui le conduit à Haïfa via Genève et Casablanca.

     

     

     

     

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    À cause de son passé de collaborateur nazi, il sera expulsé d'Israël

     

    (il est avec Robert Soblen et Meyer Lansky l'un des trois seuls juifs à qui Israël refusa d'appliquer la loi du retour, en vertu de laquelle la citoyenneté israélienne est accordée à tout juif qui s'installe sur son sol).

     

     

    Il meurt ruiné en 1965.

     

     

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    Joseph Joanovici, assigné à résidence à Mende, était bien présent dans la presse de l'époque.

    Une chose est sûre, la présence de Joseph Joanovici n’est pas passée inaperçue en Lozère. Surtout pas dans la presse.

     

    Plusieurs médias ont ainsi fait le déplacement pour voir comment vivait cet homme controversé.

    À l’époque, Midi Libre faisait d’ailleurs ses choux gras de la présence de “Joino” dans la cité. Extraits : "M. Joseph a une vie relativement simple. Il prend généralement un repas avec sa fidèle Lucie dans un petit salon (...) de l’hôtel de Paris (...) Mais quand il a des invités - et c’est par dizaines qu’on les compte -, il les traite volontiers au champagne. Avec ses résidences, ses voitures et ses notes de téléphone, Joino dépense facilement 50 000 F par jour (...) La vie lui plaît dans la (...) région du Gévaudan, et il ne semble pas qu’il songe à s’échapper, risquant ainsi trois ans de prison", écrivait Jean Bedel dans nos colonnes à l’époque.

    Une belle cote de popularité

    Une note des RG dit que d’après un correspondant de Midi Libre, "les articles parus dans les colonnes lozériennes ont suscité une recrudescence de demandes. On peut s’attendre dans les prochains jours à une série d’articles exploitant l’intérêt suscité par la personnalité Joinovici."

    Surnommé "la nouvelle bête du Gévaudan" dans Midi Libre, Joanovici bénéficie toutefois d’une belle cote de popularité. À tel point que le maire de Mende, Jean Mazel, "se félicitait du pôle d’attraction que représentait Monsieur Joseph tandis qu’à Langogne, les hôteliers ne cessaient d’intriguer auprès du préfet afin d’obtenir pour Joanovici l'’autorisation de venir s’installer dans leur cité", écrit André Goldschmitt dans son ouvrage L'’Affaire Joinovici.

     

     

    http://www.midilibre.fr/2013/02/01/la-nouvelle-bete-du-gevaudan-faisait-les-gros-titres-des-journaux,636793.php

     

     

    http://la-loupe.over-blog.net/article-joanovici-joseph-43469909.html


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