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La France sous l'Occupation allemande : pénurie et répression !!
La vie en France sous l'Occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.!!L'occupation allemande de la France, parfois nommée simplement l'Occupation, commence avec l'armistice du 22 juin 1940 et s'achève avec la libération progressive du territoire à partir de septembre-octobre 1943 en Corse et de juin-août 1944 en France continentale.Durant cette période, du point de vue territorial, il résulte de la convention d'armistice (en particulier en ses articles 2 et 3) que la France métropolitaine est divisée en deux parties par une ligne de démarcation, la zone occupée par les Forces armées du IIIe Reich au nord et la zone dite « libre » au sud.La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire, y compris la zone occupée et l'Empire qui demeurent sous l'autorité du gouvernement français dirigépar le maréchal Pétain, président du Conseil jusqu'au 10 juillet 1940, puis chef de l'État dans le cadre du régime de Vichy.De fait, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne nazie.Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain, financier et même territorial (annexion de facto de l'Alsace-Lorraine).Brochure de propagande vichyste Les Assassins du ciel relatant les bombardements rennais, du 18 juin 1940 au 4 avril 1943 - Musée de BretagneLe régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs, puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne.Tampon du « camp de concentration de nomades » de Montreuil-Bellay, 23 janvier 1943.Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en novembre 1942, la zone Sud est occupée, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie).Tickets de rationnement français – J2, J3, T, denrées diverses, juillet 1944.Les troupes allemandes entrent dans Paris le 14 juin 1940.
Le drapeau à croix gammée flotte sur la tour Eiffel. Von Bock descend les Champs Élysées avec ses troupes.
Dès leur arrivée, les Allemands marquent leur empreinte dans une ville déclarée ville ouverte et qui n’est dès lors plus défendue, et amputée des deux tiers de sa population (il ne reste qu’un million de personnes) et de son gouvernement (installé en Touraine puis à Bordeaux).
Pendant que d'autres se préparent pour des jours meilleurs !
L’historienne Christine Levisse-Touzé dit, à propos des nouveaux occupants : « ils marquent leur territoire symboliquement en remplaçant les drapeaux tricolores par l’oriflamme nazie sur les édifices publics, les sièges de la République, comme l’Assemblée nationale et le Sénat, qu’ils investissent.
La Wehrmacht défile sur les Champs-Élysées.
et HITLER visite PARIS ! Adolf Hitler sur l’esplanade du Trocadéro, le 23 ou le 28 juin 1940
Poursuivant sa tournée en triomphateur des capitales européennes, Adolf Hitler visite Paris, ville qui le fascine, pour la première fois le18 juin 1940.
Lors de ce « Blitz Besuch » (visite éclair), il passe en revue les troupes des détachements de la Wehrmacht qui défilent devant le maréchal Walther von Brauchitsch et
le général Fedor von Bock, commandant en chef du groupe d’armées B. Le soir, il rentre à Munich pour rencontrer Benito Mussolini et examiner la demande de cessation d’hostilités adressée par Philippe Pétain.
D'entrée de jeu, il y a cette force affichée de puissance occupante », bien qu’un des soucis de l’occupant allemand soit de maintenir la paix civile.
Les habitants sont interdits de sortir.
Les soldats allemands ont de leur côté ordre de bien se comporter sous peine de sanctions ; des affiches vantent, pour la population, les mérites de ces derniers
(« Faites confiance au soldat allemand »).
Peu à peu, de nouveaux panneaux voient le jour, écrits en allemand pour aider l'occupant à se diriger, les horloges principales sont réglées à l'heure de l'Allemagne, un nouveau cours monétaire entre le franc et le mark est imposé.
400 millions de francs sont demandés quotidiennement à titre de frais d'occupation.
L'écrivaine Cécile Desprairies note que l'occupation de Paris par les Allemands, si elle est plus rapide que prévu, ne montre « aucune improvisation, ils préparaient ce jour depuis trois ans, en s'appuyant sur les plans du cadastre, et avaient établi un recensement scrupuleux des immeubles à réquisitionner selon deux critères :
- haussmanniens - parce que confortables - et possédant une double entrée, en cas d'attaque ».
Propagande allemande sur la façade du Palais Bourbon :
« Deutschland siegt an allen Fronten »(« L’Allemagne vainc sur tous les fronts »).
Le gouverneur militaire de Paris en 1944, Dietrich von Choltitz.
Ces immeubles étaient :
- hôtel Majestic, avenue Kléber : siège du haut commandement militaire allemand en France (MBF, Militärbefehlshaber in Frankreich)
- hôtel Lutetia, 43, boulevard Raspail : siège de l'Abwehr
- hôtel Ritz : siège de la Luftwaffe
- hôtel Meurice : commandement du Gross Paris (où siège les différents gouverneurs militaires de Paris)
- angle de la rue du 4-Septembre et de l'avenue de l'Opéra : siège de la Kommandantur
- hôtel de Beauharnais, 78, rue de Lille : ambassade d'Allemagne
- (Otto Abetz est l’ambassadeur)
- hôtel Continental, 3 rue de Castiglione et rue de Rivoli : tribunal d'exception
- 72, avenue Foch : siège de la Sipo-SD (Police de sûreté allemande, aussi appelée Gestapo) pour la France.
- hôtel Crillon (place de la Concorde) : siège du gouverneur militaire de Paris
- 180, rue de la Pompe : bureaux de la Gestapo (dite de la rue de la Pompe et dirigée par Friedrich Berger).
- Travaillait en lien avec la Gestapo de l'avenue Foch.
- 93, rue Lauriston : bureaux de la Gestapo française ou La Carlingue (dirigée par Henri Chamberlain dit Lafont
- et Pierre Bonny. Aussi appelée la bande Bonny et Lafont).
- 11, rue des Saussaies : Siège de la Sipo-SD (Police de sûreté allemande) à Paris.
- Appelé KDS Paris (Kommando des Sipo-SD).
- Il s'agit aujourd'hui du Ministère de l'Intérieur.
- rue d’Anjou : Un des bureaux de la Feldgendarmerie (Police aux armées de la Wehrmacht)
- hôtel Ambassador, 16, boulevard Haussmann : siège du commandement du secteur est du Gross Paris
- hôtel d'Orsay, 93 rue de Lille : siège du commandement du secteur sud du Gross Paris
- hôtel Vernet, 23-25 rue Vernet : siège du commandement du secteur nord-ouest du Gross Paris
- palais Bourbon, quai d’Orsay : administration du Gross Paris
- palais du Luxembourg : service des trois armées
- hôtel des Invalides : service de l’État major
- 12, rue de Varenne : tribunal militaire allemand de la Wehrmacht
- rond-point des Champs-Élysées : siège de l’Oberkommando der Wehrmacht (OKW)
- École militaire, caserne du Prince-Eugène (17 place de la République),
- caserne de Clignancourt : casernes
- hôpital de la Salpêtrière et hôpital Lariboisière : hôpitaux allemands
- 27 et 57, boulevard Lannes : domicile de Karl Oberg (pour le 57) et bureaux du Sicherheitsdienst (Service de sécurité, SD) et de (Sicherheitspolizei)
- (SIPO, Police de Sûreté)
- porte de la Muette : siège du tribunal militaire allemand de la Kriegsmarine
- palais Rose (avenue Foch), villa Coty
- (avenue Raphaël), hôtel Ritz (place Vendôme) : domiciles des hautes personnalités allemandes
- (palais Rose : général Carl-Heinrich von Stülpnagel, commandant du Gross Paris).
- château de la Muette : quartier général du commandement de la Kriegsmarine
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- hôtel de la Marine (place de la Concorde) : lieux occupés par la Kriegsmarine.
- institut dentaire George-Eastman : hôpital militaire pour les soldats allemands
- lycée Claude-Bernard : caserne SS (un bunker est construit dans ses sous-sols)
Des bunkers sont également construits dans la capitale, notamment dans
la gare Saint-Lazare, au premier sous-sol face aux voies 4 et 5 à l'arrière de l'ancienne galerie marchande ; il est détruit en 2009 lors du réaménagement de la gare.
Bunker de la GARE de l'EST
LA VIE des PARISIENS et des FRANCAIS !
ans le cadre de la répression de la résistance politique et militaire contre l’Occupant allemand, on compte des représailles organisées contre ces civils incarcérés.
On construit pour cela une chambre d'exécution dans
la cave de l'ancien ministère de l'Air et le stand de tir de Balard est le lieu de tortures et d’assassinats perpétrés par les nazis
(ce lieu a disparu avec les travaux du boulevard périphérique de Paris).
À proximité de Paris, on compte aussi comme lieu similaire
la forteresse du Mont-Valérien.
La Milice française utilise plusieurs bâtiments, comme la caserne de Reuilly, dans le 12e arrondissement.
Des statues publiques ont été fondues pour récupérer le métal, plus rarement dans un but idéologique
Le Bureau de renseignements pour les ouvriers français travaillant en Allemagne permissionnaires,
132 rue du Faubourg-Saint-Denis (février 1943).
Le même processus s'est déroulé aussi en province en application de loi du 11 octobre 1941 du gouvernement de Vichy sur l'enlèvement des statues de bronze en vue de leur fonte, les statues en fonte de fer étant épargnées.
À Paris, presque une centaine de statues ont subi ce sort ; elles ont été dans un premier rassemblées dans un entrepôt du XIIe arrondissement.
Une commission était chargée de faire le choix.
Les statues de saints ou de rois et reines furent épargnées
(cf. liste des statues publiques disparues de Paris).
Des voies sont renommées pour honorer de personnalités servant le nouveau régime, comme l'actuelle avenue Georges-Mandel (16e arrondissement, avant 1941 partie de l’« avenue Henri-Martin ») qui devient « avenue Jean-Chiappe »,
du nom de Jean Chiappe, un haut fonctionnaire mort au service de Vichy.
mais en 1944 !! Paris à la Libération : le 25 août 1944.
sources wikipedia
photos
Tags : paris, allemand, la , siege, rue
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